En République démocratique du Congo, au moins 40 civils tués en une semaine par des rebelles appartenant aux ADF-Nalu, groupe armé d'origine ougandaise qui a prêté allégeance à l'organisation État islamique. Ce mouvement sévit depuis plus de dix ans dans le « grand nord » la province du Nord-Kivu. Mais depuis une semaine, ces combattants multiplient les attaques contre des villages autour de la ville de Béni.
Selon l'armée congolaise, en débandade, les rebelles opèrent désormais en petits groupes et se déplaceraient plus au nord. Hier encore (lundi), ils ont attaqué un nouveau village, faisant cinq morts, nous explique Kinos Katuho, président de la société civile du groupement Batangi Mbau, joint par Alexandra Brangeon de la rédaction Afrique.
« Cela fait au moins une semaine que les ADF-Nalu ont attaqué plusieurs localités proches... L'ennemi se déplace village après village sans être inquiété. Il ne s'attaque pas l'armée, il s'attaque à la population civile qui souffre beaucoup à cause de ces attaques... Quatorze ans, c'est trop ! Nous appelons notre gouvernement à la responsabilité et demandons aux militaires congolais et aux militaires ougandais qui sont en train de faire une coalition de voir comment (faire cesser) les attaques dans ces agglomérations. »