Madagascar: Un trafic sur Facebook de faux sujets du bac fait polémique

Les candidats au baccalauréat lors de la première journée de l’examen à Antanimena.

À Madagascar, 48 heures avant le début des épreuves 2024 du bac, des faux sujets ont été mis en vente sur le réseau social Facebook. Des publications devenues virales. Le ministère de l'Enseignement supérieur a aussitôt appelé au calme et a averti que des sanctions seraient prises. Détails.

À Madagascar, c'était le coup d'envoi des épreuves du baccalauréat le 22 juillet. La première journée d'examen s'est déroulée dans le calme mais un phénomène nouveau est venu perturber les candidats et les autorités : des faux sujets, tous présentés comme officiels, vendus sur les réseaux sociaux.

Tout commence le 20 juillet au soir. Des centaines de publications du même genre commencent à inonder le réseau social Facebook : des sujets présentés comme officiels, consultables en échange d'argent. Les offres varient entre 2000 et 25 000 ariary, soit entre 40 centièmes d'euro et 5 euros.

Face à ces publications, toutes très commentées et relayées, le ministre par intérim de l'Enseignement supérieur, Fidiniavo Ravokatra, a aussitôt démenti toute fuite de sujets officiels.

Les autorités haussent le ton

Tolérance zéro prévient à son tour la police nationale quelques heures plus tard. Elle met en garde contre toutes « tentatives de destructions de l'éducation et de l'avenir des jeunes Malgaches ».

Michel Andriamihajanirina est responsable du plaidoyer au sein du Mouvement national pour l'éducation pour tous (Monept). Il attribue ce phénomène nouveau à la démocratisation de Facebook, le réseau social le plus utilisé à Madagascar : « Le problème, c'est qu'à l'ère des réseaux sociaux, c'est facile pour une personne qui veut se faire de l'argent de véhiculer ça, de trouver des gens, et de faire la "transaction" si on peut dire ça. »

L'épisode, devenu hors de contrôle, a mis sous pression les autorités. Le baccalauréat est déjà entaché presque chaque année par des fuites en ligne des épreuves officielles. Un fléau que la société civile attribue, entre autres, à des failles logistiques au moment du transfert des sujets vers les différentes régions de l'île.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.