Ile Maurice: Quatre mois de prison pour avoir montré un clip porno à un enfant

Un laboureur de 42 ans a été condamné vendredi à quatre mois de prison pour avoir montré, en 2018, un clip pornographique à une fille, alors âgée de 12 ans, alors qu'elle se rendait à la boutique.

La magistrate Bhavna Sawock a conclu que dans ce cas, il était important d'imposer une peine d'emprisonnement pour dissuader d'autres délinquants. Elle a pris en considération l'inquiétude et la répulsion du public suscitées par ce type de délit. Il aura fallu attendre six ans pour un verdict et la victime aujourd'hui majeure a pu té- moigner en cour.

La plaignante a déclaré qu'elle séjournait, avec sa mère et sa soeur, chez un ami de sa mère, un homme qu'elle appelle «oncle», à Congomah, pendant environ deux semaines. À chaque fois qu'elle sortait sur la route pour parler à son amie, une voisine de cet oncle, elle voyait l'accusé sur la route. Pour sa défense, ce dernier a déclaré qu'il est illettré et ne peut utiliser son téléphone portable que pour les appels. Il ne peut pas utiliser Internet sur son téléphone et n'avait jamais montré de clip pornographique à la plaignante.

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle avait fait une fausse déclaration contre lui, il a répondu qu'il avait eu une dispute avec l'oncle chez qui l'enfant séjournait.

La magistrate a conclu que bien qu'il y ait eu des incohérences dans la version de la victime, son témoignage et la manière dont elle a déposé ne lui ont donné aucune raison de douter de sa véracité. La cour a pris en compte que six ans se sont écoulés depuis le délit et que témoigner en cour n'est pas un test de mémoire. Après avoir considéré que la plaignante est aujourd'hui une jeune fille qui se sentait manifestement gênée de relater l'incident en cour, elle a été convaincue de la culpabilité du laboureur qui, en revanche, avait des éléments troublants qui ont rendu sa version incroyable.

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Elle a aussi fait ressortir que l'infraction a eu lieu sur la voie publique où les membres du public doivent se sentir en sécurité. «Le fait que le délit ait été commis dans un lieu public rend celui-ci d'autant plus grave, (...) parce qu'il sape la confiance du public dans le système de justice pénale.»

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