Le coordonnateur national du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), l'Abbe Jean-Bosco Bahala, est à Kampala pour engager des discussions avec l'Ouganda pour le rapatriement des enfants congolais libérés par les rebelles de la LRA en République centrafricaine.
Selon lui, il participe à la présentation des activités de profilage ethnique et identification des LRA congolais dans le cadre du DDRRR. Ces enfants en provenance des camps de Nzemio et Mboki en République centrafricaine sont avec leurs mères de nationalité congolaise, prises en otage par les LRA. Ils étaient pris en charge depuis décembre 2023 par l'ONG congolaise APRU basée à Faradje (Haut-Uele) et dont le coordonnateur, Jean-Claude Malitano, avait adressé un courrier le 23 juin 2024 au ministre en charge de l'Intégration régionale.
D'après Bahala, Malitano demandait au Gouvernement de la République de diligenter une équipe d'experts à Gulu en Ouganda pour le profilage et l'autorisation de rapatriement de ces enfants et leurs mères.
L'objectif étant de faire en sorte que « APRU s'occupe de leur processus de réintégration et réunification familiale », précise le coordonnateur national du P-DDRCS.
On entend par profilage ethnique, l'ensemble des opérations de contrôle -d'identité, particulièrement- et de surveillance que la Police mènerait sur la base notamment d'une apparence, physique ou vestimentaire, associée à une origine ethnique, à une nationalité ou à une religion réelle ou supposée, sans justification préalable.
Certaines personnes ont partagé, lundi 22 juillet, les informations relatives à une rencontre entre une délégation de l'Alliance fleuve Congo (AFC), rébellion dirigée par l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa et une délégation du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), à Kampala (Ouganda).
Face à ces affirmations, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya avait rejeté l'information. « Aucune personne n'a été mandatée par le Gouvernement pour une quelconque forme de discussion avec les terroristes du M23 à Kampala », avait démenti Patrick Muyaya.