Congo-Brazzaville: Aire marine protégée - La création d'un nouveau parc transfrontalier à l'étude

Des experts congolais et gabonais se sont réunis à Brazzaville, le 23 juillet, pour étudier la possibilité de mettre en place une aire marine protégée transfrontalière (AMPT) entre leurs deux pays. L'opérationnalisation de ce parc marin devrait contribuer à la conservation de la biodiversité et favoriser la pêche durable ainsi que le développement de l'écotourisme.

Le futur site situé au Nord du Kouilou, à la frontière entre le Congo et le Gabon, permettrait un élargissement du parc national de Conkouati-Douli (Congo) et du parc national de Mayumba (Gabon). Entre temps, la partie congolaise a déjà engagé des travaux pour étendre de plus de 4275 km2 la superficie de son parc marin. Cette initiative a permis au pays d'agrandir son réseau d'aire marine protégée de 3,5 % à 10,8 % et de répondre à l'objectif 11 d'Aichi sur la convention relative à la diversité biologique.

L'objectif de la réunion des experts est de mettre en place une feuille de route pour la création, la mise en oeuvre et la gestion de l'AMPT entre le Congo et le Gabon. Le projet a bénéficié du soutien de l'Union africaine (UA) à travers le Bureau interafricain des ressources animales (UA-BIRA), de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, la Commission régionale des pêches du golf de Guinée(Corep), du gouvernement suédois...

En effet, l'initiative d'une AMPT s'inscrit dans le cadre du projet « Conserver la biodiversité aquatique dans l'économie bleue africaine », dont l'Agence suédoise de coopération internationale au développement en est le principal bailleur de fonds. Une étude commandée par l'UA-BIRA a permis, d'après le délégué de l'entité panafricaine, Philippe Ouedraogo, d'établir le bien-fondé de l'opérationnalisation de cette AMPT. « Elle vise à atteindre un objectif majeur des aspirations de l'agenda 2063 de l'UA en apportant un soutien politique aux initiatives en cours pour transformer les économies océanes transfrontalières au profit des populations côtières des deux pays, le Congo et le Gabon », a-t-il indiqué.

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La gestion durable des ressources aquatiques contribuerait à lutter contre la pollution marine, les crimes en mer, la pêche illégale, la dégradation de l'environnement. À propos, le représentant de la Corep, Emmanuel Kasereka, a insisté sur la protection des droits des peuples autochtones et locaux considérés comme les victimes des activités industrielles en mer. « Les experts doivent éclairer les décideurs sur les mesures de protection les plus appropriées, tant pour les ressources et l'environnement que pour la population autochtone », a estimé Emmanuel Kasereka.

Les habitants côtiers sont les bénéficiaires de ce projet d'AMPT. La partie congolaise s'est, d'ailleurs, engagée à tout mettre en oeuvre pour sa concrétisation, en favorisant l'économie bleue. « Le gouvernement congolais a un grand intérêt pour ce projet qui contribuera à la gestion durable de nos ressources naturelles », a assuré le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka.

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