L'abbé Jean-Bosco Bahala vient d'être démis de son poste de coordonnateur national du Programme désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. La décision a été rendue publique à travers une ordonnance lue par la porte-parole du chef de l'État, Tina Salama, le 23 juillet en début d'après midi sur la télévision nationale.
Quelques heures avant sa révocation, a indiqué la radio onusienne, l'abbé Jean-Bosco Bahala avait fait un communiqué à la presse expliquant qu'il était en mission à Kampala. "Cette mission avait pour but, selon lui, d'engager des discussions avec les autorités ougandaises en vue d'obtenir le rapatriement des enfants congolais libérés par les rebelles de la LRA, en République centrafricaine", a déclaré radiookapi.net. Elle a souligné que le désormais ex-coordonnateur du P-DDRCS affirmait participer à la présentation des activités de profilage ethnique et identification des LRA congolais dans le cadre du désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation des groupes armés étrangers (DDRRR).
Des présumés rencontres avec le groupe de Nangaa
Dejà, le 22 juillet, des informations ont circulé sur une prétendue rencontre dans la capitale ougandaise entre une délégation de l'Alliance fleuve Congo, dirigée par Corneille Nangaa, et une délégation du P-DDRCS. Le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait rejeté ces allégations. "Aucune personne n'a été mandatée par le gouvernement pour une quelconque forme de discussion avec les terroristes du M23 à Kampala", avait fait savoir le ministre. Mais Jean-Bosco Bahala, joint par Africaines, avait confirmé sa présence en Ouganda.
C'est à travers ce média que l'ex-coordonnateur du P-DDRCS avait affirmé participer, à Kampala, à la présentation des activités de profilage ethnique et identification des LRA congolais dans le cadre du DDRRR.