Dans le cadre de l'édition 2024 des Universités d'été du Cavie (UEC), le diplomate congolais a animé une conférence le 22 juillet dernier au campus de l'Iric, et y a présenté son ouvrage intitulé « l'Economie aux canons de l'Infinitique inclusive », paru en 2016 à Paris.
Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric). Il est environ 15 heures ce 22 juillet 2024. Le campus n'a d'yeux que pour l'amphithéâtre 250, métamorphosé au décor du Centre africain de veille et d'intelligence économique (Cavie). Dans la salle, le personnel du Cavie enregistre les participants et leur remet des badges. Sur un tableau de projection numérique, défilent les activités menées dans le cadre des Universités d'été du Cavie depuis le 15 juillet dernier. Une photo du chef de l'Etat, Paul Biya, accrochée, trône au-dessus de la table des officiels.
Dirigés par un protocole rompu à la tâche, universitaires, étudiants, chercheurs, économistes prennent place en ordre de discipline. Le numéro spécial du tabloïd « UEC 2024 Infos », est posé sur chaque place ; et son titre à la Une est : « l'information au coeur de la compétitivité ». En attendant le début de la conférence doublée à la cérémonie de dédicace, des participants ne s'ennuyant pas, lisent des articles contenus dans le journal.
L'attente n'est pas longue. Les orateurs du jour font leur entrée et s'installent. Les yeux des invités sont posés sans les détourner sur le riche panel constitué pour la conférence de l'ambassadeur de la République du Congo au Cameroun, S.E. Daniel Ngassiki, portant sur « l'Infinitique inclusive et la compétitivité financière des Etats africains », une problématique développée et contenue dans son ouvrage « l'Economie aux canons de l'Infinitique inclusive », paru en 2016 à Paris. A droite et à gauche du diplomate, sont assis respectivement le président du Cavie, Dr Guy Gweth ; et le secrétaire général de l'Iric, Dr Ridley Neba. Le professeur Olga Mbang assure la modération avec maestria.
Ouvrant la phase protocolaire, le secrétaire général de l'Iric s'est dit honoré par son directeur qui l'a mandaté d'être aux côtés de ces sommités de l'intelligence économique ou de l'économie tout court, venues libérer la parole qui change positivement les vies. Au nom de l'institution, il ne manque pas de féliciter, d'encourager et de remercier le « Cavie qui a bien voulu associer l'Iric à cette importante activité ». Prenant la balle au bond, le président du Cavie a manifesté sa reconnaissance à l'Iric du fait d'avoir permis que les UEC se déroulent dans de bonnes conditions sur son campus. Non sans avoir définit les missions du Cavie et surtout le but des UEC 2024 qui se tiennent du 15 juillet au 1er août prochain sur les Campus de l'Esstic, de l'Iric, l'Ins et du Cavie, est « d'accroître la compétitivité des participants dans un contexte globalisé, travaillé par la désinformation et marqué par la concurrence ».
L'ambassadeur s'est pendant son temps de parole, mis dans une posture d'enseignant d'université. Il définit l'infinitique inclusive comme étant une entreprise titanesque qui est la propriété de tous les citoyens, en régime démocratique souverain primaire sur le plan politique, chaque citoyen est à proclamer par la loi d'Etat comme propriétaire primaire de l'Etat, en droit et en finance. Pour lui, « les pauvres ne sont pauvres que dans l'illusion entretenue par une sorte de caverne de Platon empêchant de voir que les citoyens sont tous potentiellement riches, aux lumières de l'infinitique inclusive. Propriétaires primaires de l'Etat, ils ne sont pauvres que par manque d'implémentation de l'infinitique inclusive ». En image, il décrit le pauvre comme celui cherche à viser les oiseaux avec des pierres de diamant. Se réjouit finalement de manger sa proie sans se rendre compte de la richesse qui a perdue.
Il continue en expliquant que la compétitivité d'un Etat consiste à réaliser un bon niveau de vie pour sa population, en affichant une bonne capacité à mobiliser Les financements nécessaires et à rembourser efficacement la dette, ce qui suppose d'atteindre une bonne note au titre du rating de la dette souveraine en vue de bénéficier des taux d'intérêts peu élevés, proches des meilleures conditions accessibles sur les marchés des capitaux domestiques et internationaux.
Pendant la phase d'échanges avec le public, le diplomate a éclairé les lanternes sans faux-fuyant. Les questions ont tourné autour de l'implémentation de l'infinitique inclusive dans une situation de dépendance monétaire de l'Afrique centrale qui n'arrive pas à se séparer du Fcfa ; mais aussi comment calculer les dividendes en infinitique inclusive.