En Afrique du Sud, le président a promulgué le projet de loi sur le changement climatique. Désormais, toutes les sphères du pouvoir, au niveau municipal, provincial ou gouvernemental, devront respecter les mêmes objectifs de réduction des émissions carbones et de protection face aux effets du changement climatique. Fini les politiques contradictoires à travers le pays, le changement climatique est l'affaire de tous.
L'Afrique du Sud est le 15e plus gros émetteur de gaz à effets de serres dans le monde et le pays espère arriver à la neutralité carbone en 2050. Cette nouvelle loi sur le changement climatique a donc été bien reçue.
La loi introduit des limites d'émission de gaz à effets de serre qui devront être déterminées en fonction de secteurs. C'est une avancée majeure selon Sherelee Odayar de Greenpeace Afrique :
« C'est un grand pas en avant dans l'engagement de l'Afrique du Sud à répondre à la crise du climat et réduire nos émissions de CO2. Le succès de cette loi dépendra largement de l'application réelle de ces mesures, ça va demander de la volonté politique. »
Chaque ville aura son plan d'action
Les provinces et les villes devront évaluer leurs risques climatiques et mettre en oeuvre un plan d'action. La ville de Durban par exemple, touchée par des inondations meurtrières en 2022, sera mieux armée pour se protéger, selon Blessing Manale, porte-parole de la Commission présidentielle pour le climat :
« La métropole de Durban est désormais capable de prévoir un budget pour les catastrophes, de développer un plan d'adaptation au climat, et un plan pour surmonter les aléas climatiques. Ce n'était pas possible avant car en Afrique du Sud la logique veut qu'on vous débloque des fonds à condition qu'ils aient d'abord une fonction. »
Avec cette loi, la Commission présidentielle pour le climat devient un organe indépendant qui conseille et surveille le pouvoir. Les ministres seront convoqués s'ils ne répondent pas à leurs objectifs.