En République démocratique du Congo, les autorités cadrent les pratiques sexuelles ostentatoires qu'elles soient homosexuelles ou hétérosexuelles. Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba était face à la presse mardi soir à Kinshasa.

Après l'injonction du nouveau ministre de la Justice, Constant Mutamba, le procureur général près la Cour de cassation a instruit le 20 juin dernier les magistrats pour réprimer les auteurs des actes homosexuels et d'autres pratiques comme le sexe en groupe. Une mesure dans un pays à prédominance catholique et pentecôtiste, mais qui n'est pas officiellement appuyée par une loi. Rien n'est inscrit dans la Constitution.

« Le gouvernement la République, à travers le ministre de la Justice, ne s'attaque pas aux homosexuels. Nous voulons assainir les moeurs, nous voulons moraliser la vie publique, a précisé Constant Mutamba mardi soir.

Ce que nous réprimons, c'est l'apologie de la dépravation des moeurs, des anti-valeurs à caractère sexuel, indistinctement. Ça n'est pas que les homosexuels, même les hétérosexuels ! Nous disons que si vous voulez recourir à des pratiques de cette nature qui dépravent les moeurs dans la société, eh bien, il faut le faire dans vos maisons.

Et sur cette question, les lois de la République sont claires, il y a des infractions liées aux outrages, aux bonnes moeurs. Donc ici nous ne sommes pas ici en train de parler de l'homosexualité, pas du tout.

Donc aucun homosexuel ou hétérosexuel ne sera arrêté sur la place publique simplement (pour) ce qu'il est, simplement parce que ça ne s'écrit pas sur le front. »