Le meurtrier présumé de Mïah Raveloson, son propre compagnon, a été placé à Tsiafahy. Leur histoire regorge d'épisodes rocambolesques.
Révélations choc. Le coupable présumé de l'assassinat de Mïah Tsiambaratelo Raveloson a été mis en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy, à l'issue de son défèrement au parquet, hier soir. La victime, âgée de 22 ans, était une star du jeu d'échecs et propriétaire de deux entreprises en plein essor. Elle a été tuée par son propre petit ami, âgé de 28 ans, comme l'a précisé la Police nationale.
D'après des informations confidentielles, le prévenu travaillait pour les parents de la défunte. Récemment, une dispute avec le père de Mïah, pour une raison non précisée, a sérieusement affecté leur relation, qui s'est détériorée par la suite.
Mïah Raveloson était enceinte au moment du drame. Malgré cela, son compagnon a insisté pour qu'elle avorte, ce qu'elle a refusé de faire. C'est à partir de ce refus que la décision tragique de son presque fiancé de mettre fin à ses jours a été prise, en plus des tensions avec son père, selon nos sources. Peu de temps avant les événements, le jeune homme avait acheté discrètement une voiture. Malheureusement, c'est avec ce nouveau véhicule qu'il a mortellement percuté Mïah Raveloson le 17 juillet, sur la route d'Analamahitsy à Nanisana, à proximité d'un magasin de motos électriques, non loin du ministère de la Communication et de la Culture.
Preuves
Sous l'apparence d'un tragique accident, l'enquête menée par la Brigade des accidents, poursuivie par la deuxième section de la Brigade criminelle (BC2), a mis en lumière les aspects criminels, renforcés par les enregistrements des caméras de surveillance, des preuves irréfutables.
«Ce jour-là, Mïah Raveloson et lui avaient prévu de faire du jogging ensemble, mais au dernier moment, il a changé d'avis, disant qu'il avait froid. Elle est partie seule, tandis qu'il conduisait sa voiture et l'a percutée. La victime est décédée sur le coup», a rappelé un policier.
Depuis la découverte du corps sans vie de sa compagne sur les lieux de l'accident jusqu'à l'enterrement, l'homme n'a jamais rendu visite à la famille en deuil. La BC2 l'a arrêté chez ses parents à Analamahitsy dimanche dernier. «Il n'a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Il a engagé un avocat qui estime qu'il s'agit d'un homicide involontaire», ont confié nos sources.
Outre les séquences obtenues des enregistrements, l'état de la voiture mise en fourrière dans les locaux de la Brigade criminelle à Anosy est également une preuve irréfutable du choc. La partie gauche de son capot est cabossée et son pare-brise est fissuré. Le père de la défunte prévoit de rencontrer la presse ce jour.