L'association russo-burkinabè African Initiative a organisé, une conférence-débat, le samedi 20 juillet 2024, à Bobo-Dioulasso. Au cours de cette conférence qui a réuni des acteurs de la société civile, de l'éducation, des religieux, des coutumiers et des représentants des forces de défense et de sécurité, les participants ont échangé sur le thème : « Jeunesse, éducation et lutte contre la pauvreté ».
Plus de 200 personnes composées d'acteurs de la société civile, de l'éducation, des religieux, des coutumiers et des représentants des Forces de défense et de sécurité (FDS) ont pris part à la conférence sur le thème : « Jeunesse, éducation et lutte contre le terrorisme au Burkina ».
Organisée sous l'égide de l'association russo-burkinabè African Initiative, la conférence-débat s'est tenue, le samedi 20 juillet 2024, à Bobo-Dioulasso. A l'occasion, les conférenciers ont planché sur les différentes stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme au Burkina.
Outre la thématique principale, trois sous-thèmes ont été développés par les conférenciers au cours de cette conférence. Le premier sous-thème : « Investir dans l'éducation de la jeunesse » a été développé par l'enseignant et coordonnateur général de Actions pour le changement positif des comportements- Burkina Faso (ACPC-BF), Evariste Loyara.
D'après le conférencier, il faut améliorer l'accès à l'éducation pour les jeunes et développer des programmes éducatifs axés sur la tolérance et le respect. Le panéliste Loyara a fait savoir qu'il faut encourager l'engagement des jeunes dans des activités extrascolaires positives.
Le deuxième sous-thème qui a été développé par Lassina Sanou, représentant la chefferie coutumière de Bobo-Dioulasso a porté sur la « Promotion du dialogue interculturel et interreligieux dans la lutte contre le terrorisme ». Ce dernier a expliqué qu'il faut garantir une éducation de qualité aux jeunes et privilégier la tolérance interculturelle et religieuse. M. Sanou est confiant que le Burkina vaincra le terrorisme bientôt, « si les jeunes font de la tolérance leur cheval de bataille ».
Le troisième et dernier sous-thème était « Autonomiser les jeunes pour prévenir la radicalisation. C'est Nestor Podassé de Planète des jeunes patriotes (PJP) qui a eu la charge de le décortiquer. Sans langue de bois, Nestor Podassé a proposé d'investir dans les activités génératrices de revenus afin d'autonomiser les jeunes. Il s'est dit convaincu que cela va permettre aux jeunes de résister aux propositions des terroristes.
Le président de l'association russo-burkinabè, Soumaïla Ayo Azenwo n'est pas passé par le dos de la cuillère pour dire que le tarissement des ressources des terroristes est l'une des solutions à ce problème qui endeuille le pays des Hommes intègres depuis près de 8 ans. « Notre objectif, c'est de tarir leurs ressources humaines. Le gouvernement à travers un excellent travail par les armes a réussi à contenir la menace terroriste », a précisé M. Azenwo.
A travers cette conférence, African Initiative veut « sensibiliser la jeunesse burkinabè à changer de mentalité sur le mode de recrutement des terroristes », a rappelé Soumaïla Azenwo. Jeny Burk, un coopérant a remercié acteurs de la société civile et autorités pour leur implication dans la recherche de solutions au terrorisme. « Le thème est d'actualité et nous remercions les autorités pour leur implication », s'est-il réjoui.
Pour lui, cela montre à quel point la Russie et le Burkina sont déterminés à combattre ensemble ce fléau qui fait des victimes au pays des Hommes intègres. En prélude à la conférence, African Initiative a organisé deux séminaires de premiers secours à la cité universitaire de Koubawoué et au Centre national de qualification des sous-officiers de la gendarmerie (CNQSOG) de Bobo-Dioulasso et une veille citoyenne au rond-point de la femme.