Madagascar: Produits de Première Nécessité - Les producteurs d'huile réclament des mesures contre les importations

Face à l'accroissement des importations d'huile végétale, la branche de production nationale alerte l'Autorité Nationale Chargée des Mesures Correctives Commerciales.

Les producteurs locaux se plaignent des pertes significatives qu'ils subissent sur le marché local. D'après une missive envoyée à l'Autorité Nationale des Mesures Correctives Commerciales (ANMCC), les produits importés, notamment les huiles alimentaires, envahissent tous les points de vente, que ce soit dans les grandes surfaces ou les distributeurs habituels. «Les importations d'huile végétale alimentaire ont connu un accroissement de 10 points d'indice en 2022 par rapport à 2021. L'accroissement des importations par rapport à cette année de base est de 42 points en 2023», indique la requête de la BPN, datée du 18 juillet.

Contacté par téléphone, le directeur général de l'ANMCC a expliqué que des mesures seront prises. Néanmoins, le responsable indique qu'une enquête est encore en cours actuellement. «Des mesures seront prises», indique Barthélémy, directeur général de l'ANMCC. Il a également expliqué que le processus commence par une enquête auprès des producteurs concernés. « Nous avons lancé une enquête auprès des producteurs en question afin de déterminer les mesures à prendre face à cette importation abusive. Effectivement, il y aura des mesures correspondant aux règles internationales», a-t-il annoncé.

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Enquête

Les gros producteurs d'huile végétale comme l'Argentine, l'Égypte et la Malaisie sont les principaux pays exportateurs d'huile végétale. Ils feront l'objet de cette enquête, indique-t-on. «Ils seront interrogés sur leurs quantités d'exportation et les commandes qu'ils reçoivent dans le but de déterminer les limites à Madagascar», a ajouté le DG. Et lui d'ajouter que «par rapport aux concernés, à l'intérieur du pays, l'application du droit additionnel à l'importation figure parmi les options envisagées. Cette mesure consiste à augmenter les taxes imposées sur chaque produit importé, une hausse considérable à prévoir».

Selon le DG de l'ANMCC, il existe des mesures pour sauvegarder le commerce à l'échelle nationale. «On parle ici de restreindre la quantité des importations, une stratégie visant à limiter les quotas des produits pouvant entrer à Madagascar. Enfin, la combinaison des deux mesures sur le contingent tarifaire, c'est-à-dire appliquer l'augmentation des taxes et limiter l'entrée des produits en même temps. Ces mesures visent à redonner de la valeur à la production locale», selon ses explications. Néanmoins, l'enquête sur chaque producteur durera au minimum un mois. «Ensuite, l'ANMCC procédera à l'organisation des auditions publiques, soit à la demande des parties intéressées, soit d'office, pour permettre aux parties intéressées de présenter des éléments de preuve, d'avoir la possibilité de répondre aux exposés d'autres parties, de faire connaître leurs vues et de défendre leurs intérêts», souligne toutefois le responsable.

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