Le FNDC, Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissout en 2022, réagit aux propos du porte-parole du gouvernement guinéen sur la disparition de Fonikè Menguè et Mamadou Billo Bah, deux de ses cadres. « Le gouvernement est dans le déni... nous sommes dans un État de non droit », martèle Sekou Koundouno.
Mardi sur RFI, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement de transition en Guinée, assurait que les autorités n'avaient « aucune nouvelle » de Foniké Menguè et Billo Bah, figures de la société civile enlevées début juillet.
« Ce sont des histoires », a-t-il également assuré au sujet du témoignage du jeune militant Mohamed Cissé qui a raconté dans une vidéo l'enlèvement des deux militants par des hommes lourdement armés. Une plainte a été déposée en France par les familles de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, il y a trois jours contre le chef de la junte guinéenne.
Pour Sekou Koundouno, responsable des stratégies et planifications du FNDC, il n'y a plus aucun État de droit aujourd'hui en Guinée Des propos recueillis par Guilhem Fabry, de la rédaction Afrique.
« Le gouvernement est dans le déni et pris de panique avec les révélations de Mohamed Cissé qui prouvent que nos camarades ont été arrêtés, enlevés, torturés.
Dans un État sérieux, la justice se serait saisie de ces éléments. Malheureusement, toutes les institutions aujourd'hui sont inféodées à Mamadi Doumbouya. Nous sommes dans un État de non droit, nous sommes dans un État voyou, nous sommes dans un État où les libertés individuelle et collective ont été complètement supprimées ! Nous sommes dans un État où les médias les plus crédibles ont été fermés. Nous sommes dans un État où l'opposition politique et sociale n'a plus droit à la parole !
C'est pourquoi nous sommes résolument, résolument engagés et déterminés, au nom du peuple de Guinée, à mettre fin à cette bêtise au plus tard le 31 décembre 2024. »
En janvier dernier, le FNDC a lancé un compte à rebours pour la fin de la transition politique.