Le directeur de la stratégie, du partenariat et des programmes au sein du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), le major général Kenneth P. Ekman, de passage cette semaine à Abidjan, a donné un point presse mercredi 24 juillet 2024. Il a annoncé que le retrait des soldats américains du Niger, une exigence du régime militaire en place, serait achevée « début août ». Il a également précisé les contours d'un « partenariat renforcé » entre les États-Unis et la Côte d'Ivoire.
Le major général Kenneth Ekman avait convié la presse au sein de l'ambassade américaine d'Abidjan pour une déclaration lapidaire de quelques minutes. Il est d'abord revenu sur le retrait des soldats américains de leurs deux bases du Niger, Niamey et Agadez. « Le retrait se déroule bien en avance sur le calendrier. Cela est dû à l'excellente coordination que nous avons eue avec nos homologues militaires nigériens, avec le soutien des autorités nationales du Niger. Je pense que nous aurons terminé le retrait début août, bien avant la deadline du 15 septembre décidée d'un commun accord. »
Mais Kenneth Ekman s'est également inquiété des conséquences de ce retrait pour la sécurité régionale, qu'il a qualifiées de « très préoccupantes ». Ses discussions avec les autorités militaires et gouvernementales d'Abidjan, a-t-il expliqué, ont donc porté sur le renforcement du « partenariat de longue date » avec la Côte d'Ivoire, afin de « mieux contenir la menace sahélienne qui pèse sur [ses] frontières ».
« Nous avons convenu que quelques petits ajouts de personnel de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, de capacités médicales et de formation supplémentaire pourraient faire la différence. Et nous avons parlé de ce qui nous semble le mieux, et ce sera un choix politique qui n'a pas encore été fait, à savoir comment travailler aux côtés des forces ivoiriennes dans leurs bases. Je pense que nous nous approchons d'un accord. »
Ce partenariat devrait permettre de rendre « plus sûre, plus stable et plus prospère » la Côte d'Ivoire, a-t-il conclu, mais également la sous-région menacée par l'extension de la menace terroriste au Sahel.