Sénégal: Le parc du Niokolo-Koba désormais considéré comme hors de danger par l'Unesco

Les forêts-galeries et les savanes du Niokolo-Koba abritent une faune d'une grande richesse : l'élan de Derby (la plus grande des antilopes), des chimpanzés, des lions, des léopards, une importante population d'éléphants et de très nombreux oiseaux, reptiles et amphibiens.

L'Unesco a retiré mercredi 24 juillet le parc du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine en péril. Le plus grand parc naturel du Sénégal, et l'un des derniers sanctuaires d'animaux sauvages en Afrique de l'Ouest, y figurait depuis 2007. Souleymane Jules Diop, l'ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l'Unesco, savoure « une vraie victoire » pour le Sénégal.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture salue ainsi des « efforts encourageants ».

Souleymane Jules Diop, l'ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l'Unesco, revient au micro de Pauline Gleize, du service Environnement, sur les obstacles qu'il a fallu franchir pour que le parc du Niokolo-Koba ne soit plus considéré comme en danger.

« On nous a parlé au début du braconnage, des pâturages, après il y a eu le projet du barrage, y'a eu les mines, y'a eu la pollution du fleuve, Y'a eu une carrière de basalte. Y a beaucoup d'espèces dont le nombre drastiquement baissé. Nous avons fait énormément d'efforts dans la surveillance...

Nous avons renforcé le dispositif contre le braconnage, nous avons multiplié les réserves d'eau, les mares. Nous avons aussi signé un nouveau plan de gestion.

Ils réclamaient aussi une étude sur l'impact du barrage de Sambangalou (sur le fleuve Gambie NDLR). Les États (signataires de l'Unesco) ont été sensibles à l'argument que j'ai avancé : c'est que le barrage a des externalités positives, il permet d'humidifier la zone ; ça permettra aux populations de se livrer à l'agriculture et non à l'orpaillage clandestin.

Ils ont aussi été sensibles au fait que nous sommes aujourd'hui impactés par des facteurs climatiques dont nous ne sommes pas les véritables responsables ou les auteurs. »

C'est en 2007 que le parc, créé en 1954 et frontalier de la Guinée, a été inscrit sur la liste du Patrimoine en danger de l'Unesco. Composé de forêt et de savane, il comportait autrefois une très riche faune : antilopes -l'élan de Derby-, «fortement menacé par le braconnage», des lions, des chimpanzés, des léopards ainsi que de nombreux éléphants, oiseaux, reptiles et amphibiens. Les éléphants reviennent désormais dans le parc de Niokolo- Koba... ce n'est pas forcément le cas de toutes les espèces. Mais selon Souleymane Jules Diop, la situation s'améliore.

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