Les travailleurs du Centre national d'appareillage et d'orthopédie (Cnao) de Dakar ont observé hier, mardi 23 juillet 2024, un sit-in dans les locaux dudit établissement. Face à la presse, ils ont accusé leur Directeur de mauvaise gestion tout en demandant au gouvernement d'organiser un audit sur la disparition de certains matériels de grande importance pour la prise en charge des malades.
Face à la presse, hier mercredi, l'intersyndicale a apporté des éléments de réponses aux affirmations du Directeur du Cnao dans les médias. Ils ont nié en bloc toutes les accusations portées à leur endroit, tout en estimant qu'une prise en charge adéquate est assurée dans ledit centre, avec des délais raisonnables.
Pour manifester leur désaccord avec les propos tenus par leur Directeur, ils ont observé ainsi un sit-in. Une grève qui concerne tout le personnel du Cnao selon le Coordonnateur de l'intersyndicale, Phillipe Sène. Pour la vice-présidente, Grace Ines, les principaux problèmes rencontrés au sein du Cnao demeurent le bâtiment de kinésithérapie. L'intersyndicale n'a pas manqué de souligner les recrutements au sein de l'établissement. Selon les grévistes, depuis l'arrivée du Directeur de 2022 à 2024, le centre se retrouve avec 35 prestataires.
«Il y a un recrutement qui s'est fait par parentale. Il n'a qu'à nous défier et on dira qui ils sont. Comment il peut dire que j'ai trouvé une masse salariale de 114% et créé 35 postes budgétaires ?», a-t-elle déclaré. L'autre point évoqué demeure les cotisations à l'Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Pour l'intersyndicale, «c'est aberrant quand nous entendons l'Acp dire : «j'ai payé les cotisations de l'Ipres de 2023». Cela veut dire qu'il reconnaît déjà la dette.
L'Ipres et la Caisse de sécurité sociale (Css), c'est notre dû. Nous exigeons que la lumière soit faite sur ces cotisations. L'audit de ce centre permettra de lever le doute parce que ce manque de confiance a trop duré». Concernant le matériel disparu dans l'établissement de santé, l'intersyndicale a fait savoir que le Directeur a dit avoir porté plainte et que tout le personnel est un potentiel suspect. «Nous exigeons la lumière sur ce vol et nous voulons que cette plainte soit réactivée, pour que l'on puisse savoir qui a volé ce matériel», a fait savoir Grace.