Mission accomplie. À une certaine mesure, Issa Sanogo, coordonnateur résident des Nations unies, peut s'en targuer. Arrivé au terme de son mandat à Madagascar, le diplomate a bouclé sa tournée d'adieux aux chefs d'institution, hier. Il a fait ses adieux à Andry Rajoelina, président de la République, hier, au Palais d'État d'Iavoloha.
Durant cette rencontre, le locataire d'Iavoloha a remercié Issa Sanogo pour le soutien des Nations unies et de ses différents organes pour leur soutien constant à la Grande île. Issa Sanogo est arrivé dans la Grande île en octobre 2020, en pleine pandémie de la Covid-19. Sous sa houlette, le Système des Nations unies (SNU) a été sur tous les fronts pour appuyer Madagascar à faire face à la crise sanitaire et à s'en relever.
L'autre front, toujours humanitaire, est la lutte contre les effets du changement climatique dans le pays. Il y a les réponses au «Kere», dans le grand Sud, causé par la sécheresse. En parallèle, il y a la lutte contre l'insécurité alimentaire dans le Sud-est, suite aux violents cyclones de ces dernières années. L'autre fait d'arme de Issa Sanogo est d'avoir bouclé le nouveau cadre de coopération entre les Nations unies et Madagascar, ou Plan-cadre des Nations unies pour le développement durable, malgré le contexte de crise globale.
Sur le plan politique, les Nations unies, par le biais du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ont été un backup indéfectible de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dans l'organisation des différents processus électoraux de ces derniers mois. Publiquement, le diplomate a toujours plaidé pour que ces processus électoraux «se déroulent dans un environnement démocratique, pacifique et inclusif». Sauf changement, Issa Sanogo quittera Madagascar le 31 juillet.