Ile Maurice: La Vallée de Ferney, illustration de la restauration de la biodiversité dans l'océan Indien

Un an après son lancement, le projet de restauration de la biodiversité dans l'océan Indien, dans le cadre du Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) démontre déjà des résultats tangibles à Maurice. Une délégation internationale, composée d'experts des États-Unis et de l'océan Indien, vient d'y effectuer une visite d'évaluation. Illustration des résultats dans la Vallée de Ferney, au sud-est de l'île. Une réserve naturelle où la mobilisation anime de grands et petits projets écologiques. Reportage.

« Moi, ici, Je viens ici tous les matins pour travailler la terre ! » Sabrina est l'une des dix femmes qui gèrent une ferme au coeur de la vallée de Ferney, à Maurice. Elles ont adopté des pratiques durables : compost maison, plantes protectrices contre les insectes et partage équitable des récoltes. « Ce qu'on plante, on le mange : on a la brède de giraumon, la laitue, la coriandre, des échalotes et des radis », explique Sabrina.

Oudesh, membre d'équipage d'Air Mauritius, consacre son temps libre, lui, à développer différentes méthodes de compostage dans la vallée. Il espère vendre ses engrais bio aux futurs habitants des projets résidentiels prévus dans le quartier : « Tous ces gens qui vont venir ici, ils n'auront pas le droit d'utiliser des produits chimiques dans l'agriculture. J'espère qu'ils viendront vers moi pour s'approvisionner en intrant organique qu'ils vont utiliser dans leur ferme. »

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Un sanctuaire de 200 hectares

La vallée de Ferney, sanctuaire de 200 hectares, abrite une faune et une flore endémiques protégées comme le pigeon des mares. Trois hectares de forêt ont été restaurés grâce à des plantations d'espèces spécifiques.

Xavier Koenig, consultant à Ferney, explique : « On a des fruits déjà à partir de 2-3 ans qui permettent de nourrir les oiseaux, les chauves-souris, qui vont disséminer encore des graines. Donc, c'est une façon de faire de la régénération naturelle assistée. »

Ce projet s'inscrit dans le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (Critical Ecosystem Partnership Fund, CEPF), une initiative de 38 millions de dollars sur dix ans pour l'océan Indien, financée par la Banque mondiale, Conservation International, le Fonds mondial pour l'environnement, l'Agence française de développement, l'Union européenne et le Japon.

Les projets pour la biodiversité et l'adaptation aux changements climatiques sont des projets qui demandent souvent une génération, une trentaine d'années, pour donner des résultats probants.

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