Congo-Brazzaville: Des étudiants de Brazzaville mécontents d'une reprise «bâclée» de l'enseignement après une grève

Au Congo-Brazzaville, les étudiants de l'université Marien Ngouabi ont renoué avec le chemin de l'école, après la levée de la grève de 40 jours menée par les enseignants qui revendiquaient le paiement de leurs arriérés de salaires. Mais certains d'entre eux déplorent une reprise qu'ils jugent « bâclée », avec un rythme trop soutenu des cours. Explications.

Ce jeudi matin, la cour de l'École normale supérieure (ENS), qui jouxte la présidence de l'Université, grouille de monde. Les étudiants ont repris le chemin des amphithéâtres. Et le rythme soutenu des cours ne fait pas l'unanimité. « Les choses vont très vite, déplore une étudiante. On est même surpris. Je pense qu'on devait aller lentement mais sûrement. Normalement, en août, l'université est en repos. Pour ma part, je propose qu'on puisse utiliser le mois d'août, prolonger l'année, afin que nous puissions aller lentement ».

Un autre affirme : « Ça fait trois-quatre jours que les cours ont repris, mais on peut vous dire que l'enseignement est bâclé. Pourquoi c'est bâclé ? Parce que lorsque vous finissez le semestre, il faut au moins deux à trois semaines de travaux dirigés (TD). On n'a même pas eu accès aux TD de certaines matières. Et on nous annonce déjà la session pour la semaine prochaine ».

Ces sessions, qui vont démarrer lors de la première semaine d'août, concernent les étudiants en première année des facultés de sciences économies et de droit. Elles sont boudées par cet étudiant qui propose une autre solution : « On demande à la scolarité de reporter un peu leurs dates, si c'est possible. »

Après 40 jours de grève des professeurs, qui revendiquaient leurs salaires impayés, l'Intersyndicale de l'Université publique de Brazzaville, avait annoncé la levée du mouvement le week-end du 20-21 juillet 2024. Ils ont reçu deux mois de salaires. Dans une déclaration rendue publique ce week-end, l'intersyndicale a décidé de suspendre le mouvement qui paralysait l'université Marien Ngouabi.

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