Benissa Rabearison, une commerçante en ligne, a été assassinée à Antanetibe Antehiroka. Sa belle-mère, sa femme de ménage, le mari de cette dernière et un complice ont été incarcérés.
L'enquête sur le meurtre d'Ifaliana Benissa Rabearison à Antanetibe Antehiroka a connu un dénouement inattendu. Initialement impliquée, la femme de ménage, son mari et leur complice ont été rejoints par la belle-mère de Benissa, également placée en détention lors de sa comparution au parquet mercredi.
Les quatre suspects font maintenant face à des accusations criminelles, la belle-mère étant suspectée d'avoir orchestré l'assassinat. Tant l'aide-ménagère que la belle-mère sont détenues à la maison centrale d'Antanimora, tandis que les deux hommes ont été incarcérés à Tsiafahy.
La victime était major de la 30e promotion de l'Institut Supérieur de la Communication, des Affaires et du Management (ISCAM). «Une femme admirable, responsable, rayonnante et engagée en tant que présidente du comité de la promotion Atrika 2021. Les mots ne suffisent pas pour décrire ses qualités exceptionnelles ; elle était promise à un avenir brillant», peut-on lire sur la page ISCAM Bureau des Étudiants.
Dossier
Selon la gendarmerie, cette jeune femme de 24 ans travaillait dans la vente en ligne. Son fiancé, vivant aux États-Unis depuis septembre 2023, lui avait confié les clés de sa maison à Antanetibe.
Benissa a récemment dû rejoindre son fiancé pour effectuer des courses à sa place, avant de revenir au pays. Deux semaines après son retour, elle a été retrouvée assassinée le 5 juillet.
Ce jour-là, son père l'avait rencontrée pour préparer un dossier. Inquiète de ne pas avoir de nouvelles, sa famille a vérifié son domicile et l'a malheureusement trouvée morte sur son lit, avec des marques de griffures autour du cou. Son père et la belle-mère, envoyés par son fiancé, étaient présents lors de la macabre découverte.
Une dispute a éclaté entre eux lorsque la belle-mère a suggéré qu'il n'était pas nécessaire d'appeler les gendarmes, prétendant que Benissa n'était plus en vie. Ces propos imprudents ont attiré les soupçons du père de la victime.
Lors de leur interrogatoire par la gendarmerie, l'aide-ménagère, son mari et leur complice ont avoué avoir commis le meurtre. Ils pensaient que Benissa, en rentrant au pays, détenait une importante somme d'argent. Cependant, ils n'ont trouvé que 20 000 ariary, trois téléphones et divers bijoux fantaisie chez elle. Ils ont affirmé ne pas connaître la belle-mère.
Cependant, cette dernière a été interrogée en tant que suspecte, sur ordre du parquet, bien qu'elle n'ait pas été placée en garde à vue. Comme les trois autres présumés coupables, elle a été écrouée en attendant la suite de la procédure.