Congo-Brazzaville: Les immortelles chansons d'Afrique - « Feu d'artifice » de Juva Wende

Auteur-compositeur et talentueux guitariste, Juva Wende a émerveillé les mélomanes par ses riffs de guitare, irrésistibles à la danse. « Feu d'artifice », son oeuvre majeure produite par Avelin Samba et éditée par « Disco Mabele » sous la référence DM 002, a récolté un succès triomphal en 1986 et 1987.

« Feu d'artifice » a été composé au sein du groupe Véritable Mandolina. L'ascension de cette oeuvre vers la gloire commence à partir du moment où le prélat du Congo décida de suspendre la chanson « Christianisé » de Rapha Bounzéki, titre phare de l'album. Dès lors, le public commença à s'intéresser au titre « Feu d'artifice » puisse qu'il passait fréquemment dans « Vidéo 45 », émission adulée par les jeunes et dont l'animateur était Charly Noël.

Il s'agit d'une histoire d'amour entre Marcelline, surnommée « Macé » et Juva. Cette histoire qui avait pourtant bien commencé a connu des difficultés à cause de la distance qui séparait les deux tourtereaux. Depuis que sa dulcinée était partie, Juva se faisait balloter par les flots de la déception. Mais le jour qu'elle revint au village, ce fut un remue-ménage et cela produisit l'effet d'un feu d'artifice. D'ailleurs, c'est avec ces paroles que débute la chanson après une entrée instrumentale : « Bato basangani na mboka ba ndeke baleli na zamba, Macé aye oh », ce qui est compris par : « Tout le monde s'est rassemblé au village, les oiseaux ont chanté dans la forêt, Macé est venue ». Cette phrase est lancée par Jean Claude Carisala comme un appel. La réponse se fera suivre par un choeur polyphonique constitué de Roger Lutin, Degang, Carisala et Evolokaye : « Oh lelo matanga ».

Cette mélopée, jouée en « Do » est subdivisée en trois parties. La première dispose de deux sections dont l'une est un chant polyphonique. Ici, Carisala exécute la première voix et Evolokaye la seconde. La seconde section est un chant à refrain-couplet. Le premier est un vocal de Carisala et le second celui de Roger Lutin. La deuxième partie, plus accélérée, est marquée uniquement par un chant à refrain-couplet. Les solos sont exécutés par les mêmes chanteurs suivant le même ordre. Elle sert de pont avec la dernière partie qui est dominée par la guitare solo de Juva, la guitare mi-solo de Volvo, la rythmique d'Ecriture, la basse et la tumba de Wachimelle, la batterie de Koffi Ngoma, les maracas de Layette Mbemba, le lokole de Faley et les cris d'animation d'Evolokaye.

Né vers 1960, Juva Wende, de son vrai nom Isidore Bantsimba, s'est fait connaître comme soliste. C'est en 1980 qu'il est découvert dans le groupe Génova. Sa notoriété va s'accroître dans Véritable Mandolina. Il va y recommander le recrutement de Wachimelle. Vers l'année 1990, on le retrouve dans Shoma stars. Il a conquis les mélomanes du Congo et d'ailleurs par ses solos virevoltants dans l'album « Mateya » de Rapha Bounzéki.

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