Thiès — Le maire de Thiès (ouest), Babacar Diop, a fait part de son rêve de reverdir la capitale du rail, pour en faire "une ville sans soleil", invitant ses administrés à adhérer à cette "utopie concrète".
"Je pense que nous avons le devoir de sauvegarder ce patrimoine [...]", pour "non seulement [avoir] une rue sans soleil, des rues sans soleil, mais [...] rêver même d'une ville sans soleil", a déclaré l'édile.
"Cette utopie-là que nous devons viser et qui sera une utopie concrète, c'est de faire de Thiès une ville sans soleil", a-t-il dit en présidant jeudi la cérémonie d'ouverture d'un séminaire de validation des travaux de rédaction d'un plan de repeuplement de la ville de Thiès en caïlcédrats.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet "Adaptation basée sur les écosystèmes" (ABE), notamment appuyé par le Programme des Nations unies pour le développement et l'UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Babacar Diop a indiqué que sans "chercher quelque chose de positif dans la colonisation", ces arbres font partie du patrimoine de Thiès.
Pour lui, Thiès reste "une ville ouvrière, fortement marquée par les chemins de fer" qui sont venus avec les premiers caïlcédrats, plantés dans cette cité depuis 1898 par les colons français.
Si l'on a pu avoir une "Rue sans soleil" à Thiès, c'est grâce aux caïlcédrats qui ont façonné le cadre de vie, a-t-il dit, exprimant son souhait de voir des rues sans soleil dans la capitale du rail et de manière plus large une "ville sans soleil".
Des représentants des ASC, de la société civile, des communes de Thiès et des délégués de quartier avaient participé à la rencontre.