Sénégal: Traitements des données statistiques dans la presse - Des journalistes à l'école des techniciens

26 Juillet 2024

Pour une meilleure compréhension et une bonne utilisation des données statistiques dans la presse sur les questions de genre, l'Onu/femmes accompagnée du ministère de la Femme et de l'Agence nationale de la statistique et du développement outillent les journalistes membres de l'Association des professionnels de l'information sur le genre (apig) depuis hier, jeudi 25 juillet, à Dakar.

L'utilisation des données statistiques représente une part importante dans le traitement de l'information dans les médias. Leur manipulation fait souvent l'objet de remise en question après le traitement des informations contenues dans ces statistiques. Pour une meilleure compréhension, des journalistes, membres de l'association en genre renforcent leur capacité sur cette question à Dakar. Des efforts qui pourront permettre d'apprécier les progrès, d'identifier les lacunes et d'apporter des corrections.

Pour Mahmoud Diouf, chargé de mission à ONU-FEMMES, coordinateur du programme « Woman compt », l'objectif de ce programme est d'utiliser les statistiques par le canal de la communication. « Nous avons jugé important de former les professionnels de l'information à travers l'APIG. Il s'agit de les capaciter sur les techniques d'utiliser les statistiques pour les populations. Avec des experts pour parler de l'interprétation des données pour éviter les incompréhensions sur les chiffres mais également l'information qui se cache derrière cela » a-t-il avancé.

Et d'ajouter :«les statistiques ne sont pas simplement des chiffres, elles racontent des réalités entre les hommes et les femmes. Il y a aussi des disparités, il faut donc les rendre visibles sur les politiques, la participation des femmes et nous révéler les points faibles ainsi que les poches de résistance. Ce sont des leviers sur lesquels l'Etat peut s'appuyer pour savoir les inégalités entre hommes et femmes ».

À travers cette formation, l'Onu/Femmes estime que les journalistes peuvent présenter leurs contraintes à l'accès à l'information. « Très souvent, les données existent mais les journalistes ont des problèmes d'orientation par rapport aux sources. L'ANSD peut renforcer sa communication pour les utilisateurs pour avoir accès à ces types d'informations et elle peut accompagner en ce sens. Avec le projet, nous sommes en train de voir comment résorber ce gap ».

Pour Astou Diouf Gueye, Directrice de l'Équité et de l'Égalité de Genre au ministère de la Femme, il y a trois ans de cela, l'Onu Femmes, à travers l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) et le ministère de la Famille, accompagnent le gouvernement du Sénégal pour rendre accessibles les données statistiques, mais également pour réunir les producteurs et les utilisateurs de données dont les professionnels de l'information qui sont des utilisateurs de ces données d'une catégorie spéciale.

« Les professionnels de l'information éclairent l'opinion, mais ils ont également le pouvoir de l'orienter. Mais si l'information est fondée davantage sur des chiffres, ça irait mieux » a fait savoir Mme Guèye. Et d'ajouter : « nous avons besoin des journalistes comme acteurs pour pouvoir relayer cette politique de genre mais aussi faire comprendre son apport positif dans l'organisation de notre développement». La présidente de l'APIG, Adama Diouf Ly, pour sa part,, a admis que les données statistiques jouent un rôle "fondamental" dans la mobilisation, la concentration et le suivi des efforts visant à atteindre l'égalité des sexes.

"Elles permettent d'apprécier les progrès, d'identifier les lacunes, de rationaliser les politiques et d'orienter les ressources. C'est pourquoi le traitement des statistiques genre par les professionnels de l'information est un enjeu crucial pour promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes", a-t-elle expliqué.

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