Sénégal: Sedhiou - Une surveillante et trois élevés attraits à la barre pour fraude au baccalauréat - Les quatre prévenus écopent de 3 mois assortis de sursis

26 Juillet 2024

Le Tribunal n'a finalement pas eu la main lourde à son audience d'hier, jeudi 25 juillet, à l'encontre des quatre prévenus impliqués dans une affaire de fraude à la session 2024 du Baccalauréat général à Goudomp. La surveillante, Mariama Sonko, et les trois autres élèves ont reçu la même peine avec une requalification des faits. Quant aux dix autres candidats expulsés de la salle, pour détention de téléphone portable, ils n'ont fait l'objet d'arrestation ni de comparution au motif que c'est une affaire purement administrative, a-t-on appris de bonnes sources.

Trois mois assortis de sursis, c'est la peine infligée à la dame Mariama Sonko, en même temps que ses trois autres co-prévenus impliqués dans une affaire de fraude au troisième jour de la session 2024 du Baccalauréat général à Goudomp. Enseignante dans une école privée et officiant ce jour-là en qualité de surveillante, Mariama a reconnu, à la barre, avoir remis la version corrigée d'une copie à l'élève Hélène Yinghou à la demande de la candidate, explique-t-elle. Cette copie a transité par deux élèves qui ont déclaré l'avoir simplement transmis sans aucune idée du contenu.

Face au Tribunal, les avocats ont fait observer qu'il n'existe aucune loi au Sénégal qui condamne un élève pour fraude à l'examen. Celle invoquée dans le dossier date de 1901, révisée en 1939 et n'est applicable qu'en France, ont-ils soutenu. Et les avocats de signaler, en revanche, que les sanctions y afférentes sont d'ordre administratif et non pénal.

Au demeurant, la défense a demandé une requalification des charges ; ce à quoi le parquet et le tribunal ont accédé pour désigner Mariama Sonko complice et non pour le délit de fraude. En conséquence, le délibéré du tribunal n'a retenu que trois mois avec sursis contre les quatre prévenus.

Au sujet des dix autres candidats également impliqués dans une affaire de tricherie au jury 1213 toujours à Goudomp mais pour détention de téléphone portable en salle d'examen, ils n'ont pas fait l'objet d'arrestation ni de poursuite judiciaire au motif que c'est une affaire purement administrative, a-t-on appris de sources généralement bien informées.

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