Cameroun: El Hadj Pancha Alassa - «Nos artisans présentent des oeuvres qui substituent les biens importés»

26 Juillet 2024
interview

Le délégué régional du Minpmeesa de l'Ouest, présent au Salon international de l'Artisanat du Cameroun, espère, avec sa délégation, espere en sortir victorieux grâce produits substituants de ses artisans

Comment se porte le ministère des petites et moyennes Entreprises, de l'Economie sociale et de l'Artisanat (Mimpessa) à l'Ouest?

Je conduis une délégation de 50 artisans officiellement sélectionnés. Ces ambassadeurs sont venus avec beaucoup d'engouement, mais bien plus avec un esprit de challenge. Le challenge est de conserver le titre de meilleur artisan au Siarc, tel que nous l'avons fait aux deux dernières éditions. Les enjeux sont vraiment élevés et depuis les sélections, on a eu à faire des formations. On a renforcé les capacités de nos artisans pour qu'ici, ils montrent que l'Ouest en matière d'artisanat, il n'y a pas débat. Ce n'est pas pour rien que le chef de l'Etat, a décidé de la construction de deux villages artisanaux à l'Ouest dont, un village régional et un village spécial dans le Noun grâce à la technique de Scie perdue qui permet de produire les objets en bronze.

Pour cette huitième cérémonie, quelle est la plus-value de la région de l'Ouest afin de pouvoir briguer un autre trophée?

Nous avons des spécificités beaucoup plus basées sur la notion d'import-substitution. Nous avons moulé nos artisans à présenter des oeuvres qui substituent les biens et services qu'on importe. Donc, on aura des brisures de maïs qui sont comme des fécules. Vous voyez que nous partons de l'artisanat traditionnel à l'artisanat industriel. C'est ça la vision de notre région. Depuis un certain temps, les artisans s'arriment de plus en plus au numérique. Nous avons des oeuvres qui sont déjà vendues à l'extérieur. Donc, l'Ouest vient avec sa technique, son atout éternel, qui est la technique de la scie perdue. Cette technique consiste à produire des objets en bronze très prisés par les étrangers et les touristes internationaux. Il faut dire que cette technique est inspirée par la culture bamileké et Bamoun. Nous avons de la motivation et nous sommes focus pour s'adjuger encore ce premier prix à cette 8ème édition et pour la 3ème année consécutive.

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En tant que délégué régional du Mimpessa, comment entrevoyez-vous le futur de l'artisanat à l'Ouest? Pensez-vous qu'il a de beaux jours devant lui?

En matière d'artisanat, il n'y a pas débat. Les artisans de l'Ouest sont ingénieux. Ce sont des gens qui ont un esprit ouvert et entreprenant. Cela se voit dans les autres activités. Vous voyez à l'Ouest, j'aime souvent dire que c'est la pépinière des entrepreneurs du Cameroun. Ce n'est pas un slogan, non! Des gens prennent de l'élan dans la région de l'Ouest pour aller développer les autres régions. Vous n'avez qu'à voir le Centre, le Littoral, le Nord-ouest.

Pour nous, c'est un espoir, notamment avec les formations en termes de packaging et de démarche qualité que nous faisons depuis un certain temps. Nous pensons que le produit doit respecter l'esthétique. D'ailleurs, c'est un des critères au Siarc. Il faut que l'oeuvre soit fine, bien finie et attrayante. On insiste là-dessus. Lors de nos communications et ateliers, on échange dessus avec nos artisans

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