Afrique de l'Ouest: Naufrage au large de la Mauritanie - Le HCR évoque le 'désespoir' et la 'vulnérabilité' des migrants

Dakar — Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) par la voie de son porte-parole, Shabia Mantoo, a estimé vendredi, à Genève (Suisse) que le naufrage meurtrier survenu lundi au large de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, traduisait le niveau de vulnérabilité des migrants, "des victimes exploitées par des passeurs"

"Nous constatons que ces déplacements sont le fait de personnes extrêmement vulnérables, désespérées, dont le désespoir et la vulnérabilité sont parfois exploités par des passeurs, des trafiquants ou d'autres personnes", a-t-elle déclaré lors d'un point de presse à Genève qui abrite le siège de cette agence onusienne.

Au moins, 25 personnes ont péri lorsque la pirogue à bord de laquelle a chaviré au large de la Mauritanie, selon un décompte fait par des garde-côtes.

"Le HCR est profondément attristé par ce naufrage tragique qui a entraîné la mort et la disparition de nombreuses personnes au large des côtes de la Mauritanie", a dit Shabia Mantoo dans des propos rapportés par Onu info, le site d'information des Nations Unies.

L'agence onusienne a en même temps déclaré avoir relevé une recrudescence du phénomène de l'émigration irrégulière dans certains pays africains (le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc) à destination en particulier des îles Canaries, en Espagne.

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Pour la fonctionnaire des Nations unies la "route de l'Atlantique Ouest" fait partie des "plus meurtrières au monde, avec des milliers de migrants et de réfugiés qui se sont noyés ces dernières années".

La porte-parole du HCR demande des mesures pour mettre un terme à ces nombreuses tragédies.

Entre le 1er janvier et le 15 juillet 2024, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénombré 19.700 migrants arrivés irrégulièrement aux îles Canaries en Espagne.

L'agence en charge des migrants signale "une augmentation de 160 % par rapport à la même période en 2023, où 7.590 migrants avaient été enregistrés".

"Le projet de l'OIM sur les migrants disparus a enregistré plus de 4.500 décès et disparitions sur cet itinéraire depuis 2014, dont plus de 950 décès l'année dernière, le deuxième plus meurtrier jamais enregistré", mentionne la même source.

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