Le fonds de commerce reste le même, à l'annonce hier au Kudeta Anosy de la sortie du nouvel opus, « Maso mahita », à la mi-septembre de The Dizzy Brains. Les trois membres du groupe étaient présents, entre autres Eddy le parolier du band, un genre de "mgastéropode hyperactif" sur scène qui tenait le rôle du volubile.
« Nous y avons gardé l'esprit qui caractérise nos albums depuis toujours... Nous faisons du garage rock auquel nous avons ajouté nos petites touches personnelles », explique-t-il. Depuis trois jours, un single lièvre au titre de « Tsimanetsa » circule sur les ondes et la toile. C'est du The Dizzy Brains pour sûr, le ton musical reste rageux. Un brin plus astral et affûté que l'abrupt et granulé « Vangy », le titre sésame.
Pas le temps de s'alanguir alors. Au niveau texte, le leitmotiv « C'est notre pays qui est punk » est maintenu. « Notre rock trouve un marché à l'étranger... Si nous voulions nous attaquer au marché malgache, ce n'est pas du rock que nous devons faire », ajoute Eddy, le lead vocal. Donc, arborer une touche « vanille coco », avec un discours accepté par un public occidental, rapporte.
La tendance « exotisation » de la scène rock, écho de la vague "wokisme" a permis à des groupes tropicaux à base rock de s'imposer sur les scènes européennes. « Maso mahita » semble dès lors reprendre les éléments de langage en réverbération de la vision du caucasien moyen d'une Afrique soumise aux déterminismes géographiques. Le même narratif arboré sur presque tous les précédents albums de The Dizzy Brains.