La deuxième audience du procès contre Corneille Naanga et ses collaborateurs s'est déroulée vendredi 26 juillet devant cour militaire de Kinshasa-Gombe.
Elle a été essentiellement technique et consacrée à la relecture de tous les procès-verbaux de l'instruction pré-juridictionnelle et des conclusions des auditions des prévenus.
A cette audience, la cour s'est estimée suffisamment éclairée pour pouvoir amorcer l'étape du réquisitoire du ministère public et des plaidoiries des avocats de la défense, dès lundi 29 juillet.
Le colonel Alpha Limbaya, auditeur supérieur militaire, explique que la procédure veut que les prévenus qui sont en détention puissent être tous entendus.
Mais pour ceux qui sont en cavale, l'article 327, le dernier alinéa du code judiciaire militaire veut qu'ils soient poursuivis par contumace.
Selon cet article du code militaire, il est prévu qu'à l'une des audiences, la cour, par le billet de son greffe, procède à la lecture des rapports, des procès-verbaux d'audition, des procès-verbaux de constat, les actes d'instruction qui ont été posés pendant l'instruction préparatoire.
« C'est une procédure qu'on ne peut pas escamoter », a précisé l'auditeur supérieur militaire.
Corneille Nangaa, l'ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses collaborateurs sont poursuivis pour activités terroristes de crime de guerre et de haute trahison perpétrées dans l'Est de la RDC.
M. Nangaa a créé l'Alliance Fleuve Congo (AFC), pour selon lui « conquérir le pouvoir par tous les moyens possibles, car rien ne marche dans le pays ».