La plateforme de la mangrove du Delta du Saloum en collaboration avec « Wettland » Sénégal a poursuivi le Jeudi 25 et Vendredi 26 Juillet dernier à Toubacouta (région de Fatick) la journée mondiale de la Mangrove.
Parties pour retrouver une nouvelle dynamique de sauvegarde de ces écosystèmes, leur protection et leurs rentabilités sur le processus d'un développement durable, ces journées avaient toutes l'allure d'une tribune d'échanges et de partages de bilan, mais aussi d'une projection plus rationnelle de la gestion de la mangrove au Sénégal.
Ainsi avec la présence massive des partenaires techniques au développement, des élus, services techniques déconcentrés de l'état et autres acteurs impliqués, l'accent a été mis cette année sur la manière de procéder pour faire des trois (3) plateformes de mangrove (Delta du Saloum, Saint- Louis, et Casamance) qui peuplent le pays, de véritables vecteurs de développement pour la gestion de la mangrove, mieux sa gouvernance à tout point de vue dans ses différentes formes d'exploitation de conservation ou protection.
Une initiative qui, de la volonté commune des acteurs, vise à renforcer les différentes plateformes en termes de ressources financières et techniques pour leur permettre de jouer pleinement leurs rôles dans le principe de conservation, de veille, mais surtout la volonté de faire de la mangrove un facteur potentiel du développement à la base.
Ainsi précédée par une rencontre de capitalisation des recommandations qui sera transmise sous forme de rapport distribué prochainement à l'ensemble des organisations, conventions internationales et autres projets ou programmes intervenant sur la mangrove de manière globale, cette rencontre était en effet l'occasion pour les prés de cent (100) de participants de regrouper en une seule unité les trois (3) plateformes en activité dans le pays.
Ceci dans l'intention de mieux renforcer ces unités de développement au point de vue organisationnelle et surtout les rendre plus opérationnelles sur le terrain tant au plan local et que sur le plan international. Il faut le dire, ces actions en direction de la protection de la mangrove ont surtout fait la convoitise des acteurs, car au regard des facteurs dépravants qui mettent en péril les nombreuses opportunités qu'elle engendre sur le plan économique, social, culturel, et cultuel, il faut aujourd'hui une nouvelle stratégie de lutte plus ourdie pour combattre la dégradation des écosystèmes mangrove aires afin de sauver les nombreuses vies qui en dépendent.
Car, comme le constatent certains experts, » la disparition de la mangrove entraîne sans doute celle de l'ensemble des îles du Delta du Saloum, de la Casamance et la côte Atlantique qui ne pourront plus subir les assauts de l'érosion. Et si le phénomène persiste, les États seront dans l'obligation de déplacer leurs populations sur d'autres périmètres aménagés dans la terre ferme.
Alors qu'au même moment disparaitront les brises lames qui doivent arrêter les grandes houles marquant l'accentuation de l'érosion côtière. Certes, des investissements énormes qu'aucun État n'est capable de réaliser de manière spontanée compte tenu de la complexité du problème et des autres réalités qui en découlent ». Puisque la question de financement est revenue en permanence lors de ces deux journées de réflexions, les experts ont pour autant indexé les financements carbone.
Une autre problématique pour les protecteurs de la Mangrove, car les fonds carbone comme appréciés par les spécialistes, méritent aussi un renforcement de capacités des acteurs pour mieux comprendre ces financements et leurs destinées en termes de mise en oeuvre. Même si aujourd'hui, une partie du fonds carbone est octroyé sous forme de crédit carbone aux communautés, les acteurs en activité dans la Mangrove doivent impérativement définir le type de financement carbone qu'ils désirent obtenir et le ou les programmes sur lesquels ils doivent s'endosser pour leur mise en oeuvre.