Benguela — La stratégie du gouvernement angolais pour la transition énergétique envisage d'atteindre une capacité photovoltaïque de mille mégawatts d'ici 2027, a déclaré, à Benguela, le ministre de l'Énergie et de l'Eau, João Baptista Borges.
Le ministre de l'Énergie et de l'Eau s'exprimait à la suite de la visite du Premier ministre portugais, Luís Monténégro, à la plus grande centrale photovoltaïque du pays, dans la localité de Biópio, qui introduit déjà 188,9 mégawatts de sa capacité de production dans le système électrique national.
Construit par le consortium international formé par l'entreprise portugaise MCA et la société nord-américaine Sun Africa, dans le cadre d'un investissement de plus de 256 millions d'euros, le parc photovoltaïque de Biópio compte 509 040 panneaux solaires sur une superficie de 436 hectares.
En outre, Benguela dispose également d'une deuxième centrale photovoltaïque installée à Baía Farta, qui injecte 96 MWc (kilowatt-crête) de puissance dans le réseau électrique national, dont le financement s'élève à environ plus de 130 millions d'euros, garanti par l'Agence suédoise de promotion des exportations (SEK).
La centrale photovoltaïque de Biópio a la capacité de servir environ 1 800 000 personnes, tandis que la centrale de Baía Farta profite à un demi-million de consommateurs.
Selon João Baptista Borges, le projet est en train d'être reproduit dans plusieurs provinces du pays et il est prévu d'avoir, d'ici 2027, mille mégawatts de capacité d'énergie solaire.
Le ministre a fait savoir qu'en plus de la capacité en eau, l'Angola disposerait d'environ neuf mille mégawatts installés dans le système électrique national.
D'après le dirigeant, environ 72 pour cent de cette énergie prévue dans le réseau énergétique sera propre, à savoir énergie solaire et hydraulique.
Impact
João Baptista Borges réitère l'objectif du gouvernement angolais de garantir que l'énergie propre puisse bénéficier à environ 16 millions d'Angolais d'ici 2026, soit la moitié de la population.
Et, à cet effet, il a reconnu que l'investissement à réaliser ne concerne pas seulement les sources de production, mais aussi les réseaux de transport d'énergie, dans le cadre de l'expansion de la distribution à davantage de localités.
Il a souligné ainsi « le grand effort » réalisé pour relier le Centre avec le Sud du pays, c'est-à-dire la province de Huambo avec Huíla et Namibe.
Étant donné que ces localités du Centre et du Sud ont accès à davantage d'énergie, le ministre João Baptista Borges prévoit également une réduction de la production thermique et des coûts.
« Pour que la majorité de la population ait accès à l'électricité, notre objectif doit être l'universalisation », a-t-il déclaré, tout en admettant que « cela ne sera pas possible en une seule étape ».
Selon le responsable gouvernemental, pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de produire une énergie de plus en plus bon marché pour économiser les ressources et gagner en échelle.
Réduction des émissions polluantes
Les deux parcs de Benguela font partie d'un groupe de sept parcs installés en Angola, d'une capacité totale de 370 MWc, dans les provinces de Huambo, Bié, Lunda-Norte (à Lucapa), Lunda-Sul (à Saurimo) et Moxico (à Luena), certains déjà en activité.
Les parcs Bailundo (Huambo) de 7 MWc, Cuíto (14,5 MWc) et Lucala (7 MWc) ne sont pas encore achevés.
Les sept parcs solaires fournissent de l'électricité renouvelable et propre à environ 2,4 millions de personnes, contribuant ainsi à la réduction annuelle des émissions polluantes d'environ un million de tonnes de CO2 (dioxyde de carbone).
Un autre avantage est l'élimination de la nécessité de consommer environ 1,4 million de litres de diesel en générateurs et la production thermique, avec des effets hautement polluants, permettant ainsi des économies significatives sur les importations.