Cameroun: Enlèvement de Junior Ngombè - Maurice Kamto appelle à sa libération immédiate au pays

27 Juillet 2024

Maurice Kamto, Président National du MRC, a lancé un appel solennel suite à l'enlèvement du jeune activiste Junior NGOMBÈ, connu sous le nom de "JUNIOR G32", à Douala le 24 juillet 2024. Ce dernier aurait été déporté vers Yaoundé par des éléments des forces de sécurité camerounaises.

NGOMBÈ s'était fait remarquer par son engagement en faveur du changement démocratique par les urnes, encourageant les jeunes à s'inscrire massivement sur les listes électorales d'ELECAM. Son action, perçue comme une menace par certains membres de l'appareil d'État, aurait motivé son arrestation.

Kamto demande au Président de la République du Cameroun :

- La libération immédiate de Junior NGOMBÈ

- L'arrêt des dérives antidémocratiques à l'approche de l'élection présidentielle

- L'interpellation et le jugement des responsables de cet acte

Le leader du MRC souligne l'urgence de mettre fin à ces pratiques, rappelant le cas similaire de Steeve AKAM, extradé illégalement du Gabon.

Cette affaire met en lumière les tensions politiques croissantes au Cameroun à l'approche d'une élection présidentielle cruciale, et soulève des inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales dans le pays.

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COMMUNIQUÉ

J'ai appris avec une grande tristesse l'enlèvement d'un jeune compatriote, dénommé Junior NGOMBÈ dit "JUNIOR G32", par des éléments des forces de sécurité le mardi 24 juillet 2024 à Douala, et sa déportation vers Yaoundé. Ce jeune citoyen républicain s'est distingué par son engagement pour le changement par les urnes et dans la paix, qui passe par des inscriptions massives de tous les jeunes âgés de 20 ans et plus sur les listes électorales d'ELECAM. Par son propos pédagogique et persuasif, JUNIOR G32 a sans doute fini par irriter ceux qui, au sein de l'appareil de l'État, ont ourdi et assument avec arrogance un complot contre la liberté et la démocratie au Cameroun.

J'en appelle solennellement au Président de la République, afin qu'il ordonne la libération immédiate de ce jeune compatriote qui par ses actions citoyennes, responsables et pacifiques incarne la jeunesse consciente et porteuse d'espoir ; celle qui, loin de la distraction et des histoires d'alcôve, questionne son avenir et celui de notre nation.

Monsieur le Président de la République, il y a urgence à arrêter cette dérive rampante qui n'annonce rien de bon pour notre pays à la veille d'une élection présidentielle cruciale. C'est le lieu de demander également que soient interpelés et jugés les auteurs de ces actes dignes des pires États de non droit, qui utilisent l'appareil de l'État pour terroriser les populations pour des ambitions politiques qu'ils n'ont le courage d'assumer ni dans leur parti politique ni devant les Camerounais.

Il y a urgence à mettre fin à un tel égarement de certains services, car le rapt de Junior NGOMBÈ intervient après celui d'un autre compatriote, Steeve AKAM dit "RAMON COTTA", extradé dans des conditions illégales et inhumaines du Gabon, et que le MRC continue de condamner vivement.

Yaoundé, le 26 juillet 2024,

Maurice KAMTO, Président National du MRC.

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