Les lamentations et grincements des dents de la population continuent à se faire entendre à Brazzaville et Pointe-Noire, à cause des prix des denrées alimentaires et d'autres provisions de première nécessité qui continuent d'augmenter abusivement. Où sont donc passés les contrôleurs commerciaux pour qu'il y ait une telle passivité de leur part ? Ces agents du ministère du commerce se laissent facilement corrompre par des propriétaires de magasins et boutiques quand ils sont en plein contrôle de routine.
Que ce soit la qualité et/ou la quantité des denrées vendues, l'oeil du contrôleur commercial ne dit plus rien. Il laisse passer des choses insupportables, alors qu' il y a une anarchie qui règne dans des marchés domaniaux, chambres froides et d'autres marchés dits de fortune. Quant à la population, elle ne cesse de se demander pourquoi les prix des marchandises ne sont-ils pas stabilisés.
Un piment, un oignon, un petit silure fumé, une sardinette fraîche appelée couramment « makouala » ont vu leurs prix galoper, allant du simple au double voire même au triple. De même, un verre de riz, de haricot, d'arachides, un sac de farine, de foufou,... sont devenus à l'heure actuelle des provisions pour lesquelles la ménagère doit dépenser tout le contenu de son porte-monnaie pour les avoir.
Les défenseurs des droits des consommateurs non plus ne disent mot, devenus de plus en plus passifs et inopérants. Que dire de la baguette de pain ! Non seulement elle a perdu considérablement son volume, mais il y a des velléités d'augmentation de son prix. Où allons-nous avec ce désordre des prix dans des marchés ?
Avec une dose d'humour, une femme déclarait, il y a quelques jours, qu' à « cette allure, des ménages composés d'au moins cinq à sept personnes mangeront par délestage, c'est-à-dire que tout le monde ne sera plus en mesure d'avoir de repas ensemble chaque jour ». Loin de nous substituer aux économistes, nombreux sont ceux qui disent que le meilleur moyen de faire reculer des prix, c'est à la fois de procéder aux subventions des aliments importés et aussi et surtout de suspendre certaines taxes sans oublier des fixations des prix ou des homologations de ceux-ci avec des contrôleurs rigoureux sur le terrain.
Le premier médicament pour une bonne santé de la population, c'est une alimentation fournie en quantité et en qualité car, c'est la nourriture qui crée et renforce les anticorps, autrement dit la capacité immunitaire de l'organisme. Un peuple qui ne mange pas assez tombe constamment malade et quand un peuple est malade, c'est le pays qui paie le lourd tribut car la productivité baisse à tous les niveaux.
Quand le panier de la ménagère trouvera-t-il son équilibre dans nos villes ? Si rien n'est fait, le manger deviendra un jour un vrai luxe.