Burkina Faso: 46 sessions du Comité de l'UNESCO - Le Palais royal de Tiébélé inscrit sur la liste du patrimoine mondial

27 Juillet 2024

Le comité du patrimoine de l'UNESCO a inscrit le palais royal de Tiébélé sur la liste du patrimoine mondiale le vendredi 26 juillet 2024 à New Delhi. Cette décision prise au cours des travaux de la 46 session de l'instance a réjoui le ministre d'Etat, ministre de la communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Jean-Emmanuel Ouédraogo qui a salué la résilience du peuple burkinabè.

Après les ruines de Loropéni en 2009, le Parc W-Arly Pendjari en 2017, les sites de la métallurgie ancienne du fer en 2019, le Burkina vient d'inscrire le palais royal de Tiébélé comme quatrième bien sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le dossier d'inscription proposé par le Burkina Faso a été validé au cours des travaux de la 46e session du Comité du patrimoine mondiale qui se tient du 21 au 31 juillet 2024 à New Delhi la capitale indienne.

Dans sa prise de parole le ministre d'Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du tourisme Jean Emmanuel Ouédraogo s'est réjoui de cette décision. Il a indiqué que l'inscription du palais royal de Tiébélé montre une fois de plus la résilience du peuple burkinabé puisqu'elle intervient dans un contexte où le Burkina Faso se bat pour la reconquête de l'intégrité de son territoire et l'affirmation de sa souveraineté.

Jean-Emmanuel a saisi l'occasion pour féliciter les experts nationaux et internationaux qui y ont contribué. « C'est l'aboutissement d'un projet qui a été mené de mains de maitre et c'est l'occasion de traduire notre reconnaissance et nos remerciements à tous les techniciens qui ont travaillé sur le dossier depuis le début du processus » a-t-il précisé.

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Mais pour lui la validation du dossier implique la responsabilité du pays des Hommes intègres. Puisque, a-t-il fait savoir, quand un bien est inscrit sur la liste du patrimoine mondiale c'est une lourde responsabilité pour l'Etat partie, en l'occurrence le Burkina Faso de travailler à assurer la protection et la conservation de la valeur et de l'authenticité du site.

« Un lieu d'attraction »

« Il va falloir également faire un travail de promotion et de sensibilisation des populations parce le palais royal de Tiébélé n'appartient plus ni à la communauté Cassena ni au Burkina Faso mais à l'humanité tout entière » a ajouté le ministre Ouédraogo. Il faut donc, selon lui, faire en sorte que le site soit un lieu d'attraction des touristes à travers le monde afin de booster le développement économique et sociale de la région et du Burkina Faso.

Aux dires du directeur général de la Culture et des Arts Moktar Sanfo, le processus a débuté en 2012 avec l'inscription du palais royal sur la liste indicative conformément à la démarche de l'UNESCO. « Après un dossier provisoire soumis au Centre du patrimoine mondial en 2022, le Burkina Faso a développé une stratégie et mobilisé une expertise nationale qui a travaillé à satisfaire toutes les exigences et a prendre en charge les recommandations venant de l'UNESCO et ses structures partenaires » a expliqué M. Sanfo.

Le gouverneur de la région du Centre-Sud qui abrite le site n'a pas caché sa joie affirmant que Tiébélé sera une fenêtre ouverte sur le monde. Elle a indiqué que le 26 juillet est une date qui sera gravée dans la mémoire collectives des populations de notre région. Puisque c'est à cette date historique que le Palais royal de Tiébélé a été reconnu comme bien de l'humanité. « Nous devons travailler à la valorisation de ce site qui est désormais un bien mondial », a-t-elle affirmé.

Deux représentants de la famille royale de Tiébélé étaient présents à New Delhi et leur porte-parole Patrick Podiagué a confié ceci : « Ce sont des sentiments de joie qui nous habitent et nous remercions le ministre d'Etat en charge de la Culture Jean-Emmanuel Ouédraogo et ses collaborateurs pour leur engagement à valoriser le savoir-faire des femmes de Tiébélé ».

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