Les activités culturelles sont interdites dans les deux plus grands stades de la capitale Kinshasa après la mort de neuf personnes lors du concert de l'artiste gospel Mike Kalambayi au stade des Martyrs le samedi 27 juillet. Le stade de 80 000 places assises a refoulé du monde, les forces de sécurité étaient débordées. Le vice-Premier ministre en charge de l'intérieur et de la sécurité a présidé, samedi, une réunion de crise. Les autorités promettent toutefois de ne pas faire l'impasse sur la procédure judiciaire.
Le stade des Martyrs et celui du 20 mai ne seront désormais ouverts qu'aux activités sportives jusqu'à nouvel ordre. Une mesure qui a pour première conséquence d'annuler, pour le moment, les deux concerts prévus en août par les artistes congolais Fally Ipupa et Ferré Gola. Après la tragédie survenue lors du concert de Mike Kalambayi ce samedi 27 juillet dans la capitale de la RDC, les organisateurs de l'événement affirment pourtant avoir pris les précautions nécessaires pour éviter ce genre de drame.
Les forces de l'ordre montrées du doigt
Ces décisions interviennent après la bousculade qui a fait plusieurs morts samedi et dont certains responsables accusent les forces de l'ordre d'avoir mal géré la foule et créé les bousculades qui sont à l'origine des décès. Les autorités ont annoncé un bilan de neuf morts et plusieurs dizaines de blessés mais les organisateurs disent vouloir tout de même s'assurer que les victimes sont bien réelles et identifiables.
L'enquête diligentée par la police judiciaire, selon nos sources, est menée auprès des organisateurs, des responsables du stade des martyrs et auprès de la police qui a déployé moins d'agents que prévu. Les enquêteurs cherchent à comprendre le déroulement des événements, car selon nos informations, les victimes ont été enregistrées à divers endroits, notamment à l'intérieur du stade où certaines d'entre elles sont mortes par étouffement. En dehors du stade, alors que la police tentait de repousser une partie des spectateurs, certains, qui voulaient y entrer, en ont piétiné d'autres.