Le représentant de la directrice de la santé de la famille, Dr Mathieu Bougma a ouvert la réunion de la communauté des pratiques sur l'Interruption sécurisée de la grossesse (ISG) de la plateforme Share-Net Burkina Faso dans la matinée du mercredi 24 juillet 2024, à Ouagadougou.
Mise en place depuis 2005, la promotion de la santé sexuelle et reproductive ne s'adapte plus au contexte actuel du Burkina Faso selon la communauté Share-Net. Pour y remédier, elle a lancé le mercredi 24 juillet 2024 à Ouagadougou, la réflexion sur l'Interruption sécurisée de la grossesse (ISG). Selon le directeur exécutif de SOS Jeunesse et défis, Arouna Ouédraogo, l'objectif de cette rencontre est de partager les expériences et le projet de connaissance sur l'ISG selon la loi. Pour M. Ouédraogo, l'essentiel de l'ISG, c'est la vulgarisation des textes afin que l'ensemble de la population puisse s'en approprier.
« C'est le contexte global et les textes juridiques qui prévoient la facilité à l'accès à l'interruption de la grossesse aux femmes qui remplissent les conditions », a-t-il laissé entendre.
Il a expliqué que l'interruption de la grossesse est interdite au Burkina Faso et les 4 conditions qui autorisent cette interruption sont d'abord les cas de viol, d'inceste, de malformation foetale et aussi lorsque la vie de la mère est en danger. Selon le directeur exécutif, plusieurs personnes ont trouvé des stigmates dans l'appellation « avortement », d'où le changement de terme " interruption sécurisée de la grossesse" après la validation de la nouvelle loi du ministère de la santé.
Selon lui, dans le cas de l'ISG, les femmes ont besoin d'assistance sur tous les plans. Selon le représentant de la directrice de la santé de la famille, Dr Mathieu Bougma, cette rencontre va permettre de partager avec les membres de la communauté, les pratiques nouvelles, dynamiques en termes de connaissance, d'expérience et de production sur l'ISG dans un environnement favorable au Burkina Faso.