Congo-Kinshasa: Une explosion de cas de variole du singe fait plus de 400 morts et inquiète les autorités

Le laboratoire danois Bavarian Nordic est le seul au monde à détenir un vaccin utilisable contre la variole du singe. Il dispose au Danemark d’une capacité de production de 30 millions de doses par an.

En République démocratique du Congo (RDC), les autorités et les professionnels de la santé sont inquiets, car les cas de variole du singe, aussi appelée Mpox, sont en très forte hausse. Plus de 11 000 cas ont été recensés et 450 personnes sont décédées. Sur les 26 provinces congolaises, 25 sont touchées et la maladie se développe également au Burundi voisin, faisant craindre l'émergence d'une nouvelle souche plus mortelle de ce virus.

À l'origine, les malades étaient contaminés par des animaux infectés, mais la nouvelle souche de la variole du singe se transmet d'homme à homme. En RDC, la province de l'Équateur (Ouest), est la plus touchée, précise le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.

« Il y a une réelle inquiétude, explique le Dr Cris Kasita, chargé des opérations de riposte contre le Mpox [pour Monkey Pox, soit variole du singe) en RDC. Nous sommes à plus de 800 notifications par semaine épidémiologique de cas de Mpox. Le gouvernement a pris comme décision de mettre les moyens pour qu'ensemble, nous sachions comment stopper cette épidémie qui prend des allures exponentielles. »

Prendre toutes les mesures pour arrêter la chaîne de transmission dans le pays

Pour le Dr Kasita, il faudrait que la population accepte et comprenne que la maladie existe et qu'elle est réellement là : « Je demande à la population de prendre toutes les mesures et les précautions pour stopper la maladie, sinon en tout cas, arrêter la chaîne de transmission à travers le pays. »

Si déjà deux pays sont touchés, il faut craindre que l'épidémie s'étende au Soudan, au Soudan du Nord, au Soudan du Sud, en Centrafrique, au Congo-Brazzaville, en Angola, en Zambie et dans d'autres pays. « Sur 26 provinces, 25 sont déjà touchées en RDC », rappelle le Dr Kasita. Et l'Afrique du Sud a fait état récemment de 20 cas, dont trois mortels.

Le 11 juillet dernier, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde contre la menace pour la santé mondiale que représente la variole du singe. L'agence onusienne a exprimé son inquiétude concernant une poussée épidémique d'une nouvelle souche plus mortelle du virus en RDC.

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