Gabon: Les appels à la candidature du chef de la transition Oligui Nguema pour la présidentielle se multiplient

Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition gabonaise

Au Gabon, 11 mois après le coup d'État du 30 août dernier, les appels à la candidature du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema commencent à fuser de partout. Le tombeur d'Ali Bongo ne dit pas oui, mais il ne refuse pas non plus. Très actif sur le terrain, Oligui Nguema laisse penser qu'il sera candidat à l'élection présidentielle prévue en août 2025 pour mettre fin à la transition actuelle.

La charte de la transition qui régit le Gabon autorise Brice Oligui Nguema à être candidat, ce qui est impossible en revanche pour tous les autres dirigeants de la transition. Samedi, c'est le vice-Premier ministre, Alexandre Barro Chambrier qui a annoncé lors d'un meeting qu'il ne sera pas candidat et soutiendra Oligui Nguema s'il se présente.

Devant les cadres et militants de son parti, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), réunis dans une salle, Alexandre Barro Chambrier a délivré un message clair : « Si le président Brice Clotaire Oligui Nguema est candidat, alors notre parti, toutes les forces autour de nous, soutiendrons cette candidature et nous ne présenterons pas de candidat ».

Les raisons d'un tel choix

Actuellement numéro deux du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, président du RPM a expliqué les raisons de son choix. « Notre pays a pris trop de retard. Brice Clotaire Oligui Nguéma a fait la démonstration en très peu de temps de sa détermination à doter le pays d'infrastructures de base. Tout le monde ne peut pas être président », a-t-il dit.

Âgé de 65 ans, Alexandre Barro Chambrier était l'un des principaux opposants à Ali Bongo dont il critiquait la mauvaise gestion du pays. Il a tenté à deux reprises de se présenter à une élection présidentielle sans mener son projet jusqu'au bout.

En 2016, il s'était retiré en faveur de l'opposant Jean Ping et il avait aussi soutenu Albert Ondo Ossa pour la présidentielle de 2023. Au lendemain du coup d'État du 30 août, il avait refusé d'entrer au gouvernement avant de céder quatre mois plus tard.

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