Au Nigeria, un procès collectif contre 125 membres de Boko Haram a eu lieu cette semaine dans un centre de détention militaire dans l'état de Niger. Tous les accusés ont été reconnus coupables. Ils étaient notamment poursuivis pour financement du terrorisme et crimes en lien avec la CPI, la cour pénale internationale.
C'est Lateef Fagbemi, le ministre nigérian de la Justice et procureur général de la fédération, qui a annoncé vendredi 26 juillet dans un communiqué le verdict de ce procès qui s'est tenu sur deux jours au centre de détention militaire de Kanji, dans l'État de Niger, situé dans l'ouest du Nigeria.
Sur les 125 personnes jugées par la haute cour fédérale, 85 ont été reconnues coupables de financement du terrorisme, 22 de crimes en lien avec la Cour pénale internationale, autrement dit de crimes contre l'humanité, génocides ou crimes de guerre. Les 18 autres accusés ont eux été condamnés pour diverses infractions terroristes.
Un procès avant un processus de réintégration
Selon la presse nigériane, des représentants de la commission nationale des droits de l'homme, de l'association du barreau nigérian et de l'ONUDC, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, ont assisté aux audiences de ce procès pour attester de la conformité de la procédure.
Entre 2017 et 2018, plusieurs procès de ce type s'étaient déjà déroulés. Le bureau du Procureur général a indiqué ce 26 juillet que 400 anciens combattants de Boko Haram qui avaient purgé leurs peines ont été transférés vers un centre de l'État de Gombé, dans le nord-est du pays, pour y être « réhabilités, déradicalisés et réintégrés ultérieurement ». Un centre qui fait partie de l'opération Safe Corridor. Cette opération, mise sur pied en 2016, a pour objectif de permettre aux anciens combattants de Boko Haram de réintégrer la société.