Des députés et sénateurs, membres du parti présidentiel, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont appelé, samedi 27 juillet, les instances dirigeantes de ce parti à résoudre sans délai la crise qui paralyse son bon fonctionnement.
Ces élus ont fait cette recommandation à l'issue de la mission des bons offices qu'ils ont mené durant une semaine auprès des parties en conflit. Cette mission a été effectuée dans le cadre de la commission pacifique des députés nationaux et sénateurs mise en place à l'initiative du premier vice-président de l'Assemblée nationale, le professeur Isaac Jean-Claude Tshilumbayi. Elle affirme que toutes les parties souhaitent une convocation rapide de la convention démocratique du parti. Cette commission a communiqué ses recommandations dans une déclaration publique faite samedi devant la presse par son rapporteur, le député national Jules Lodi.
Une crise qui dure depuis plusieurs semaines
Une crise secoue, depuis quelques semaines, le parti présidentiel. Des frondeurs demandent le départ du président intérimaire du parti, Augustin Kabuya. Ces frondeurs ont destitué le 18 juillet, Augustin Kabuya, de son poste de secrétaire générale du parti. Ils lui reprochent d'accaparer les postes au sein du Gouvernement à son profit, rapporte Adrien Kalenga, porte-parole, de l'UDPS.
Ces frondeurs parmi lesquels l'on compte le porte-parole du parti, le président du groupe Forces du progrès et des leaders des jeunes, mais aussi 33 secrétaires nationaux, accusent Augustin Kabuya d'abus, de corruption, de gestion solitaire et personnalisée du parti ou encore de clientélisme.
Des sorties médiatiques inopportunes, hasardeuses et non concertées, l'absence de vision figurent aussi parmi les griefs mis à charge d'Augustin Kabuya. L'ancien ministre de la Santé, Eteni Longondo, mène cette fronde contre le secrétaire général du parti présidentiel.
Augustin Kabuya, quant à lui, exhorte toute la base du parti à rester unie, sereine et calme. Le secrétaire général recommande le respect des textes de l'UDPS, qu'il considère comme leur patrimoine commun. Il rappelle aux frondeurs « qu'il a encore la signature et qu'il peut révoquer les fauteurs des troubles ».