La deuxième session de remise de la bourse Soremi aux meilleurs apprenants de l'institut Confucius de l'Université Marien-Ngouabi (UMNG) s'inscrit dans le cadre de la cérémonie de fin d'année académique 2023-2024. La cérémonie a été patronnée, le 26 juillet à Brazzaville, par la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, Delphine Édith Emmanuel, qui avait à ses côtés l'ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine en République du Congo, Li Yan.
L'institut Confucius de l'UMNG est l'un des fruits de la coopération entre la Chine et le Congo. Depuis son ouverture officielle, il constitue un véritable pont éducatif et culturel qui a permis aux jeunes congolais de visiter la Chine ou d'aller y étudier, a signifié le directeur congolais de cet institut, Antoine Ngakosso. Au cours de cette année académique, il y a été organisé plusieurs grands événements, notamment la Journée internationale de l'institut Confucius, la fête de Nouvel An chinois, la compétition pour la présélection des meilleurs apprenants afin de participer au concours international de langue chinoise, a-t-il poursuivi. En oure, l'institut Confucius a organisé des tests de niveau de la langue chinoise, nommés HSK et HSKK, qui ont donné de bons résultats. Ainsi, sur 164 inscrits, 98 ont été déclarés admis, soit un pourcentage global de réussite d'environ 60%. Au début du mois de septembre, un groupe de vingt apprenants de l'institut Confucius de l'UMNG se rendra en Chine pour participer au camping d'automne 2024, a-t-il fait savoir.
Le président de l'UMNG, le Pr Gotran Ondzotto, a rappelé qu'il y a onze ans, un accord de partenariat fut signé avec l'université de Jinan, en Chine, pour l'ouverture de l'institut Confucius. Un partenariat confirmé le 29 mars 2013 lorsque le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, s'est entretenu à Brazzaville avec le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, dans la perspective du cinquantenaire des relations diplomatiques sino-congolaises. Il s'agissait de faire progresser ce partenariat global de coopération et de le porter à un nouveau palier.
S'adressant à la diplomate chinoise, le président de l'UMNG a sollicité auprès d'elle la construction des bâtiments qui devront abriter l'institut, afin de régler le problème de pléthore des effectifs dans les classes d'enseignement de la langue chinoise ; de former des enseignants congolais pour répondre à la demande nationale en matière d'enseignement de la langue chinoise ; d'avoir une formation qualifiante et professionnelle en langue chinoise. L'État, a-t-il souligné, à travers le ministère de l'Enseignement supérieur, a déjà octroyé depuis près de dix ans 4 500m² de terrain pour la construction d'un institut Confucius modèle.
Institut Confucius, un lieu d'apprentissage de la culture chinoise
Pour le représentant du directeur général de Soremi SA, Cheng Shenghong, l'institut Confucius est un lieu important des personnes du monde entier qui souhaitent apprendre la culture chinoise et comprendre la Chine contemporaine. Cette société a mis à la disposition de l'institut Confucius la bourse « Soremi » en vue d'encourager les jeunes du Congo qui aiment la Chine et la culture chinoise traditionnelle. « Je suis profondément honoré d'apporter ma contribution à tout cela ! A l'heure actuelle, certains étudiants exceptionnels diplômés de l'institut Confucius sont également entrés dans le travail de Soremi. Je voudrais inviter tous étudiants qui ont terminé leurs études avec succès à nous rejoindre et à évoluer avec notre société », a-t-il expliqué.
L'ambassadrice de Chine, pour sa part, a rappelé que depuis l'établissement des relations diplomatiques avec le Congo, il y a soixante ans, les deux pays ont vu leurs échanges et de coopération porter des fruits abondants dans la culture et l'éducation. En mai dernier, a-t-elle indiqué, s'est tenue à l'ambassade de Chine la cérémonie de remise des prix de la présélection congolaise du concours international « Pont vers le chinois 2024 ». Au cours de cette cérémonie, elle se félicitait de l'attachement des étudiants congolais à la langue et à la culture chinoises... « La Chine ne recherche pas une modernisation en quête des intérêts égoïstes. Comme l'a dit le président XI Jinping, la Chine préconise de donner plus, de donner d'abord et de donner sans prendre, et elle accueille l'Afrique les bras ouverts dans le train rapide de son développement », a déclaré Li Yan.
Elle a ajouté que ces dernières années, la Chine et le Congo ont développé la coopération pragmatique multidimensionnelle dans le cadre du forum sur la coopération sino-africaine et de l'initiative « La ceinture et la route ». Des entreprises chinoises ont assumé activement leurs responsabilités sociales pour apporter des bénéfices concrets au Congo sur le plan économique et social. « Je suis très heureuse de voir un grand nombre de diplômés de l'institut Confucius travailler assidûment dans ces entreprises chinoises », s' est exprimée avec joie Li Yan.
Prenant la parole pour son mot de circonstance, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique s'est réjouie de l'augmentation du nombre d'apprenants à l'institut Confucius, tout en félicitant les étudiants en fin de formation. En cette année du dragon de bois, qui symbolise le pouvoir, le succès et l'honneur, la solidité de la coopération culturelle entre les deux États se manifeste notamment par l'octroi de bourses de coopération, des partenariats directs avec les universités chinoises et, pour la présente édition, par la remise des prix Soremi et le lancement du camping d'automne 2024, en Chine, a-t-elle souligné. « Je formule le voeu, au nom du gouvernement, que cette coopération agissante se poursuive d'une part, avec la possibilité pour les jeunes de l'hinterland, en dehors de Brazzaville et de Pointe-Noire, d'apprendre la langue chinoise, dans des structures que nous mettrons en place ensemble à l'intérieur du pays. Et, d'autre part, l'intensification du partenariat public-privé dans le domaine de l'enseignement supérieur », a signifié Delphine Édith Emmanuel.