Ile Maurice: XLD - «Beaucoup de personnes aiment ravaler leur vomi»

Le leader du PMSD a démarré sa conférence de presse hier en félicitant Adrien Duval, «qui a su se démarquer du système Phokeer. Le Parlement se modernise et telle est la vision du PMSD. Adrien a fait une prestation de première classe».

Xavier-Luc Duval (XLD) a qualifié de lâches les attaques lancées contre le fils-speaker «alors que ce dernier ne peut pas riposter. Pourquoi l'opposition ne s'attaquet-elle pas au Premier ministre ? Ce sont des 'capons' qui ont la frousse face à Pravind Jugnauth.»

Le chef de file des Bleus est convaincu que la nomination de son fils au poste de speaker est légale. «Même s'il y avait un vice de procédure, la majorité à l'Assemblée nationale aurait pu corriger ce mal.» Concernant la suspension des trois députés de l'opposition, XLD a déclaré que c'était auprès du leader of the house qu'il fallait se plaindre, pas au speaker.

Pension de Rs 35 000 seulement

XLD a aussi tenu à répondre à une autre attaque contre son fils concernant le montant de la pension de ce dernier. Pour lui, Adrien ne touchera que Rs 35 000 comme pension mensuelle après avoir servi 5 ans comme député et deputy speaker une première fois entre 2014 et 2019, et comme speaker pendant 5 mois (entre juillet et novembre 2024, lors de la dissolution du Parlement). «Ce sont des faussetés de dire qu'Adrien touchera Rs 350 000 ou Rs 275 000 comme pension.»

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Il a également évoqué le seating arrangement, qui fait polémique en ce moment, en s'en prenant au leader du MMM. «Sur 24 séances cette année, Paul Bérenger n'a été présent que pour six. Il n'a parlé que pendant 10 minutes lors des débats sur le Budget et 4 minutes concernant le Political Financing Bill.» XLD est d'avis que les membres de l'opposition peuvent changer de places entre eux, ajoutant à voix basse : «Avec l'aval du whip et du speaker.» Concernant le tirage au sort des questions parlementaires, il a noté que l'opposition n'était pas présente mercredi dernier.

Il a aussi souligné l'effacement d'Arvin Boolell devant le MMM. «Quand j'étais leader de l'opposition, jamais je n'ai permis au MMM de faire du désordre. Arvin Boolell se montre passif. Cela ne plaît pas à beaucoup de membres de l'opposition, y compris Ritesh Ramful, qui l'a fait savoir.» Il constate également que Navin Ramgoolam ne le cible plus. «Il a compris que je riposterai et il envoie Maurice Allet le faire pour lui.» Et c'est ainsi que le leader bleu s'en prendra à Maurice Allet : «Beaucoup de personnes aiment ravaler leur vomi.»

Il a tenté de justifier son absence lors de la marche de protestation organisée par la Fédération des temples tamouls vendredi. «J'ai posé deux PNQ à ce sujet», tout en révélant que Paul Bérenger et Navin Ramgoolam ne voulaient pas qu'il pose la deuxième PNQ. XLD omet toutefois de dire que la deuxième PNQ avait été l'occasion pour le gouvernement d'annoncer le financement de la construction du centre.

Attaquez le PM, pas moi ni phokeer !

Le chef de file du parti du coq a qui plus est longuement parlé de l'éducation et du webinar que le PMSD organisera bientôt, dédié à l'éducation à distance. À l'heure des questions des journalistes, XLD a maintenu qu'il n'y a aucune négociation entre le PMSD et le MSM, tout en rappelant que la nomination d'Adrien Duval au poste de speaker n'a pas été accompagnée de conditions venant du MSM. Et pourquoi n'attaque-t-il pas le MSM dernièrement ? Sa réponse, à côté : «Je ne veux pas devenir Premier ministre, moi. Pourquoi Navin Ramgoolam ne fait aucune campagne pour devenir PM ?»

Il surprendra en semblant défendre, à un moment, l'ex-speaker. «Ils attaquent Phokeer, qui certes avait ses torts. Mais qu'ils (NdlR, les membres de l'opposition) se concentrent sur Pravind Jugnauth !» Concernant une liste tamponnée Top Secret, présumément liée aux revendications du PMSD, XLD a déclaré qu'il s'agissait d'un fake, tout en ajoutant imprudemment qu'il ne rejetait pas certaines conditions y figurant. Un journaliste lui a demandé : «Certaines conditions pour vous allier au MSM ?» Réponse hésitante de Duval : «Non, je parlais des conditions pour le bien du pays.»

Il assure, en parlant encore une fois pour Adrien Duval, que celui-ci accordera bientôt des interviews à la presse. Et il justifie que des politiciens puissent être les enfants d'autres politiciens. «Pourquoi Adrien n'a-t-il pas le droit de faire partie de ceux-là ?» Il s'en prend une troisième fois à l'opposition qui «fait pipi dans son pantalon» quand il s'agit de Pravind Jugnauth.

Des invitations à critiquer le Premier ministre qui demeurent mystérieuses. À moins que le coq ne veuille noyer le poisson...

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