Depuis environ six mois, la chefferie de Bashu, dans le territoire de Beni, connaît un calme relatif. Les activités socio-économiques ont repris dans toutes les localités. La population déplacée vers les villes de Butembo et de Beni regagne progressivement ses champs. Même les champs éloignés, où les opérations militaires conjointes des forces congolaises et ougandaises continuent, sont cultivés à nouveau. Ces opérations militaires visent les djihadistes de l'ADF, responsables de massacres de centaines de civils pendant plusieurs années dans la région.
Cette accalmie est attribuée à une vigilance accrue et à la confiance de la population dans les opérations militaires conjointement menées par les armées congolaise et ougandaise. Saddam Patanguli, un des leaders communautaires de la chefferie des Bashu, explique les raisons de ce calme retrouvé :
« Cette accalmie se justifie par la confiance que la population a accordée aux opérations conjointes entre l'armée congolaise et l'armée ougandaise. Elle est également le résultat de nombreuses séances de sensibilisation menées par les leaders d'opinion pour rapprocher les populations civiles de ces forces armées à travers les relations civilo-militaires. Grâce à cela, certains habitants commencent à regagner leurs champs, ce qui est une bonne chose. Cependant, il reste beaucoup à faire. L'ennemi est malin, et cette accalmie ne doit pas nous faire oublier tout ce que nous avons traversé. La vigilance est donc de mise malgré cette période de calme. Il nous faut redoubler d'efforts pour consolider cette accalmie. »
Les leaders communautaires continuent d'appeler la population à rester vigilante face aux défis sécuritaires persistants. Ils soulignent l'importance de maintenir et de renforcer les efforts pour garantir une paix durable dans la région.