Neuf présumés criminels, interpellés par les forces de défense et de sécurité, ont été présentés au maire de Goma, dans la province du Nord-Kivu, samedi 27 juillet. Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre de l'opération « Safisha mji wa Goma », qui signifie « Nettoyer la ville de Goma ».
Parmi les suspects figure Amisi, accusé d'être impliqué dans le meurtre, survenu il y a environ une semaine, d'un soldat sud-africain du contingent SAMIRDC. Amisi est décrit comme un membre actif d'une bande de malfrats semant la terreur dans le quartier Bujovu, situé dans la commune de Karisimbi à Goma. Selon des sources sécuritaires, il aurait braqué ses victimes à l'aide d'un pistolet. Le sous-lieutenant Olivier Sadiki, de la 34e région militaire, a présenté ces criminels, répartis en quatre groupes, lors de cette présentation.
Parmi les autres criminels arrêtés figurent ceux qui ont terrorisé, avec des armes blanches, les habitants de la localité de Kinogo, dans le groupement de Munigi, territoire de Nyiragongo, la semaine dernière. Un cas particulièrement préoccupant est celui de jeunes individus trouvés en possession d'un fusil de grande précision, appartenant aux FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), selon le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand, maire de Goma.
« Cette arme coûte très cher et se retrouve entre les mains de civils. Ce sont des bandits, et cela doit nous interpeller, nous tous, commandants des différentes unités, sur la gestion du matériel de guerre », a souligné cet officier de la police nationale. Le maire de Goma a également assuré que des opérations de bouclage ciblées ont été organisées aux abords des camps de déplacés pour renforcer la sécurité et prévenir de telles activités criminelles.