Sarah Hanffou, 38 ans, a mis fin à sa carrière de joueuse de tennis de table ce 28 juillet après une défaite 4-0 (10-12, 5-11, 1-11, 12-14) face à la Taïwanaise I-Ching Cheng en 32es de finale du tournoi olympique des JO de Paris 2024. La fin d'un parcours riche pour cette Franco-Camerounaise qui a également disputé les Jeux de 2012 et 2021. Elle va désormais pouvoir se concentrer sur son métier d'avocate dans le sud de la France et sur son association Ping sans frontières.
Une dernière ovation de sa famille et de ses amis dans le public et Sarah Hanffou range définitivement sa raquette, après un revers face à la 12ème au classement mondial. « J'aurais voulu partager plus avec le public, donner plus, et aller plus loin dans la compétition, regrette la joueuse de tennis de table du Cameroun. Maintenant, c'est le sport. Elle a été clairement meilleure sur ce match-là. Il n'y a pas eu de débat. J'ai fait ce que je pouvais. Voilà, c'est la fin de ma carrière. Donc, beaucoup de choses sont en train de se passer dans ma tête. »
Trois participations aux Jeux olympiques après ceux de Londres en 2012 et de Tokyo en 2021, des années à sillonner le monde... À l'heure du bilan, que reste-t-il à cette avocate à Toulon, licenciée en club à Quimper en Bretagne ? « Il me reste des gens, des gens et des souvenirs. Je suis extrêmement reconnaissante, répond l'athlète âgée de 38 ans. Je me rappelle l'entraîneur qui m'a formée au tout début, de toutes les personnes qui m'ont accompagnée durant cette aventure. Reconnaissante aussi pour ma famille et les proches. Je n'ai pas été là souvent. J'ai manqué beaucoup de moments. Bon, je ne vais pas pouvoir rattraper ça, mais je vais essayer d'être plus présente maintenant ».
« J'ai envie de redonner au ping-pong ce que le ping-pong m'a donné »
La Franco-Camerounaise n'abandonne toutefois pas complètement la petite balle blanche avec son association Ping sans frontières. L'heure est à la transmission. « Je vais avoir beaucoup plus de temps maintenant, abonde l'intéressée. Et, dès le mois de septembre, on va en Afrique de l'Est lancer de nouveaux projets. J'ai une responsabilité envers les plus jeunes pour essayer de leur faciliter le chemin vers le haut niveau ou le chemin de vie, tout simplement, avec des projets sports, études, etc. Donc, j'ai envie de redonner au ping-pong ce que le ping-pong m'a donnée ».
En laissant par exemple sa raquette de qualification olympique au Rwanda en juin dernier.