Addis Abeba — L'Afrique doit rendre opérationnelles les initiatives existantes tant sur le plan financier, commercial, humain que social Pour accélérer l'agenda 2030 selon la représentant général du Réseau d'échange pour le développement de l'Afrique, Martin TSOUNKU.
Dans un entretien exclusif avec l'agence de nouvelles éthiopienne en marge de la première conférence du comité préparatoire de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement, le représentant général du Réseau d'échange pour le développement de l'Afrique, Martin TSOUNKEU, a noté que les institutions financières africaines ne sont pas opérationnelles aujourd'hui, telles que le Fonds monétaire africain, la Banque centrale africaine et la Banque africaine d'investissement.
Selon lui, si ces institutions pouvaient être rendues opérationnelles, nous aurions moins de difficultés à résoudre les différents problèmes.
L'Afrique doit se prendre en main, car si nous continuons à attendre que d'autres accélèrent les choses, nous aurons la dent longue, a-t-il ajouté.
Martin a affirmé que la base de l'économie africaine repose sur les petites et moyennes entreprises, mais malheureusement ces dernières ne bénéficient pas d'un soutien suffisant en termes de financement.
Il a également exprimé son espoir que la prochaine conférence FfD4 en Espagne se penche sur cet aspect et réévalue l'efficacité du développement en termes de permettre aux petites et très petites entreprises d'être effectivement opérationnelles et de générer des ressources qui peuvent être utilisées pour étendre l'assiette fiscale et générer des ressources internes.
La perspective africaine devrait influencer les perspectives mondiales, si les Africains travaillent dans le cas de la zone de libre-échange africaine, par exemple, nous irons générer plus de profits, a-t-il ajouté.
Martin a souligné que l'un des défis consiste à ouvrir la circulation des personnes ajoutant que l'une des solutions sera de réunir les dirigeants africains et de décider que dès que nous pourrons aller d'un pays à l'autre sans avoir besoin d'un visa.
Selon Martin, l'un des principaux défis de l'Afrique est le système fiscal et la justice fiscale devrait également veiller à ce que l'Afrique ne se retrouve pas dans une situation où elle perd beaucoup de ressources fiscales, soit par l'évasion fiscale, soit par d'autres moyens qui créent des flux financiers illicites.
"Nous allons essayer de faire fonctionner une structure mondiale qui rende la fiscalité efficace pour tout le monde et nous allons devoir trouver un moyen de mettre fin aux flux financiers illicites afin de les orienter vers un véritable développement," a-t-il ajouté.
La première conférence du comité préparatoire de la quatrième conférence internationale sur le financement du développement s'est achevée avec succès, soulignant l'importance des efforts collectifs pour relever les défis mondiaux et ouvrir la voie au financement du développement durable.