Sorti deuxième du scrutin présidentiel du 24 mars dernier avec 35, 79 % des suffrages valablement exprimés, l'ancien Premier ministre Amadou Ba marque sa rupture dans la nouvelle opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye, une opposition qui a été sans concession sur le 100 premiers ours de gestion du pouvoir par le nouveau régime. Ramant à contre-courant de cette vague de critiques acerbes, le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l'élection présidentielle, se prononçant furtivement sur la situation du pays, préfère lui accorder un «délai de grâce» au nouveau gouvernement.
En visite de courtoisie chez le Khalife général des Mourides avant-hier, samedi 27 juillet, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a préféré encore se terrer dans le mutisme notoire dont il a fait la marque de fabrique, depuis sa défaite à l'élection présidentielle du mars dernier. Le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la succession de Macky Sall au fauteuil présidentiel a choisi encore d'éluder les questions politiques, face aux journalistes.
Après son audience avec le Khalife général des Mourides, l'ancien chef du gouvernement Amadou Ba a annoncé qu'il s'adressera prochainement aux Sénégalais pour se prononcer sur la situation actuelle du pays. « Je ne suis pas venu ici pour parler de politique. Vous vous imaginez bien que je ne viendrai pas à Touba pour faire de la politique, à fortiori dans la cour du Khalife général des mourides.
C'est une visite de courtoisie. Je suis venu solliciter les prières de Serigne Mountakha qui a tenu des propos qui m'ont beaucoup touché parce que nos relations datent de très longtemps. Il a préféré mettre en exergue cette relation. C'est une fierté pour nous d'avoir cette reconnaissance du Khalife général des mourides », a confié le candidat malheureux de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) lors de la dernière présidentielle.
Face à l'insistance des journalistes, l'ancien Premier ministre a toutefois promis de se prononcer sur la situation actuelle du pays, prochainement. Pour Amadou Ba, il faut qu'on accorde un délai de grâce au nouveau gouvernement. « Très bientôt, on va parler de la situation du pays. Je crois qu'il faut faire preuve de patience. Nous avons un nouveau gouvernement de moins de quatre mois.
Je parlerai de la situation nationale quand on aura des éléments qu'on peut porter à la connaissance du public. Ça fait juste presque quatre mois, il faut qu'on les laisse travailler », a dit Amadou Ba.
Sorti deuxième du scrutin présidentiel du 24 mars dernier avec 35, 79 % % des suffrages valablement exprimés, l'ancien Premier ministre Amadou Ba marque ainsi sa «rupture» dans la nouvelle opposition au régime de Bassirou Diomaye Faye, une opposition pour le moment pilotée par l'Alliance pour la République (SEN), Bougane Guèye Dany de mouvement Gueum Sa Bop et autre Thierno Bocoum d'Agir qui ont été sans concession sur le 100 premiers ours de gestion du pouvoir par le nouveau régime.
Ramant à contre-courant de cette vague de critiques acerbes, le candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakaar à l'élection présidentielle, a préféré calmer le jeu, en accordant un «délai de grâce» au nouveau gouvernement.