Le minima olympique est la performance minimale exigée pour participer aux jeux. Si on en était resté là, notre délégation aurait été encore plus maigre que celle présente aux JO 2024 à Paris.
Heureusement le CIO (Comité International Olympique) a invité d'autres participants (par compassion) et pour étoffer le nombre d'athlètes présents afin de justifier l'universalité de ces jeux. Notre regretté Jean-Louis Ravelomanantsoa a eu le mérite de ne pas vouloir attendre une invitation pour parvenir à la finale de l'épreuve reine, le 100 mètres plats aux jeux de Mexico, Encore chapeau Grand !
Au-delà du caractère « magnifique » de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris 2024, il a fallu une attention de tous les instants pour voir notre délégation squatter la poupe d'une embarcation sur la Seine. Il n'y avait pas de quoi être fier. Il faut se demander pourquoi on en est là. Un pays d'une vingtaine de millions d'habitants qui n'a pas à avoir honte de son histoire sportive quand on revoit les Jeux africains d'avant (Jeux de la Communauté, Jeux de Dakar, Jeux de Tunis) où dans les épreuves phares comme le football, le volley ou le basket, on était au numéro trois au pire quatre sur le plan continental.
Aujourd'hui on en est là, en queue de peloton. Et pourtant, des techniciens on en avait comme les Rajaonarivelo, les Salava, les Marolahy... ou d'autres encore mais on les a cantonnés dans des rôles administratifs faute de vraies politiques sportives dotées de moyens qu'il faut. En fait, il n'y a pas de quoi s'étonner quand des sommes innommables ont été gaspillées pour des infrastructures « hors normes ». Il n'y a pas à Madagascar une seule installation sportive digne pour se préparer ou pour recevoir des rencontres internationales.
Les prétendants aux minimas sont envoyés à Dakar ou en France, ceci explique notre absence sur la scène internationale. Dans les tablettes des médailles, on voit en tête les pays qui ont le plus d'ogives nucléaires ou les PIB les plus élevés. Il n'y a pas de magie, il doit bien y avoir une corrélation entre le niveau sportif et le niveau de développement. Cela on ne l'a pas compris.
Les hautes instances sportives font l'objet de luttes acharnées seulement parce que leurs détenteurs veulent surtout jouir des prérogatives seigneuriales (voyages et séjours princiers). Minima égale minimum de prise de conscience et de responsabilité.