Burkina Faso: Commune de Bama - Des centaines de ménages sous les eaux à Badara

29 Juillet 2024

Badara, village de la commune de Bama, à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, a subi une inondation dans l'après-midi du lundi 29 juillet 2024. Plusieurs ménages ont vu leurs domiciles envahis par les eaux.

La pluie du lundi 29 juillet 2024 (du petit matin à la mi-journée) dans la zone de Bobo-Dioulasso n'a pas été qu'une pluie bienfaisante. Elle a fait des sinistrés à Badara, dans la commune rurale de Bama à une vingtaine de kilomètres (km) au nord de Bobo-Dioulasso. En effet, une grande partie du village s'est retrouvée sous les eaux.

Selon le chef du village, Yacouba Traoré, des centaines de ménages ont vu leurs maisons envahies par les eaux dans l'après-midi de ce jour. A l'en croire, la situation est fort préoccupante même si, a-t-il dit, il n'y a pas eu de perte en vie humaine. « Beaucoup ont

perdu leurs vivres et n'ont plus où dormir », a laissé entendre le chef du village. A suivre ses explications, l'alerte a été donnée par des habitants de Diarradougou, un village mitoyen de Badara situé à 5 km en amont.

Les eaux, a-t-il poursuivi, sont venues de la Nasso suite à un débordement de la rivière « Kou ». Le chef du village a appelé aux premiers secours vu le nombre de ménages

sinistrés. Siaka Keita est ancien conseiller municipal et habitant du village. Il a vu passer des inondations dans le village mais pas de cette envergure. L'eau, a-t-il dit, a débouché sur la localité sous ses yeux aux environs de 15 heures.

M. Keita a relevé que la zone d'habitation victime est certes lotie depuis 1998 mais est inondable. Une des alternatives, pour lui, est de

déguerpir ces habitations et les reloger sur un site non inondable. Les eaux ont envahi également la route nationale N°9 sur environ 1 km, rendant le trafic impossible.

Jusqu'à l'heure où nous quittions les lieux vers 19 heures, une longue file de véhicules partis de Bobo-Dioulasso et transitant par Bama s'était créée. Devant nous des maisons en banco ont commencé à s'effondrer. Quant aux familles sinistrées, elles attendent toujours les premières mesures de secours, en s'efforçant de sauver ce qui peut toujours l'être.

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