La célébration eucharistique ayant bouclé les festivités du jubilé des 80 ans de la basilique Sainte-Anne du Congo a eu lieu le 28 juillet, à Brazzaville, en présence notamment de la Première dame, Antoinette Sassou N'Guesso, et des hommes d'Eglise venus de plusieurs pays d'Afrique.
« Comment sauver Sainte-Anne ? » est le thème sur lequel les 80 ans d'histoire et prière de la basilique ont été commémorés autour de plusieurs activités. « Cette basilique, qui a traversé le temps, les circonstances en gardant intacte sa mission spirituelle et historique, est le reflet de notre foi, de nos luttes. Elle a vu grandir des générations de fidèles, elle a accueilli des pèlerins venus de loin », a rappelé le vice-président paroissial, Lazare Mabona, en précisant dans son mot de circonstance, au nom la communauté, que les âmes s'y ressourcent depuis 80 ans déjà .
« Comment sauver Sainte-Anne ? »
« A travers la particularité des textes liturgiques qui mettent un accent sur l'attention, l'empathie et la charité, nous trouvons des ressources énergétiques pour répondre à la question posée par le thème : comment sauver Sainte Anne ? », a déclaré l'archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, en présence de la Première dame, Antoinette Sassou N'Guesso; du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso; du président du Sénat, Pierre Ngolo; et de plusieurs autres personnalités dont l'ambassadrice de France, Claire Bodonyi; car ce sanctuaire, est aussi un souvenir de la France libre.
Les présidents des conférences épiscopales du Tchad, de la Centrafrique, les archevêques de Douala et de Franceville, le vice-président de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar ont effectué le déplacement de Brazzaville pour communier avec Sainte-Anne du Congo, symbole de foi, de brassage des cultures et des peuples.
Selon l'archevêque, au-delà de la perception visible de cette basilique, fierté de l'Eglise et de la mission congolaise ; au-delà de la reconnaissance exprimée du fond du coeur par l'Eglise, il faut reconnaître humblement que la basilique Sainte-Anne a besoin de grands travaux pour éviter de sérieuses dégradations qui s'imposeront à elle dans un futur proche.
Sainte-Anne souffre en silence depuis le drame du 4 mars 2012 dont les déflagrations ont endommagé la toiture qui connaît des problèmes d'infiltration d'eau pendant la saison des pluies. « Il s'agit là d'une interpellation au sursaut de préservation, de sauvegarde de notre fierté au cœur de Poto-Poto », a souligné l'archevêque de Brazzaville. Comme pour dire que la portée du thème « Comment sauver Sainte-Anne ? » ne va pas se limiter à la commémoration des 80 ans mais s'inscrit dans la durée.
C'est, d'ailleurs, dans ce sens que le comité d'organisation de cette célébration, présidé par le colonel-major Rémy Ayayos Ikounga, va poursuivre l'oeuvre. Sa mission s'est en réalité achevée, le 28 juillet. Saluant le travail abattu par ce comité, l'archevêque de Brazzaville a indiqué que la structure va se transformer en comité "Comment sauver Sainte-Anne ?" pour la suite des travaux.
En attendant de poursuivre l'oeuvre sous le label de ce comité, son président , Rémy Ayayos Ikounga, a témoigné sa gratitude à l'endroit de toutes les personnes ayant contribué à la réussite de la commémoration des 80 ans de ce sanctuaire, notamment le couple présidentiel, en évoquant la nécessité de tonifier davantage la vie spirituelle de cette communauté.