Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de mener des « attaques de brouillage » dans l'est de la RDC afin de nuire à la sécurité aérienne. Selon Kinshasa, une enquête technique a révélé la responsabilité de l'armée rwandaise et du M23 dans ces interférences. La RDC a annoncé qu'elle protestait auprès de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
La RDC met directement en cause le Rwanda et le M23, actif dans le Nord-Kivu, dans des opérations de brouillage dans l'est du territoire congolais. « Ces actes compromettent gravement la sécurité du transport aérien civil » et « mettent en danger les missions humanitaires essentielles » selon Kinshasa, qui assure avoir observé des interférences dangereuses dans les systèmes GPS des avions.
Selon la RDC, ces perturbations sont causées par des brouillages mais aussi par des usurpations d'identité numérique, par le biais de fausses adresses IP. Elles toucheraient des zones de vol de la province du Nord-Kivu en proie aux combats entre l'armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
L'espace aérien affecté s'étendrait de Goma à Beni, en incluant Butembo, Kanyabayonga et Kibumba. Pour le ministère des Médias et de la Communication congolais, ces actes « sont comparables à l'usage d'arme de guerre contre des cibles civiles » et illustrent « le mépris avéré du Rwanda pour le droit international et la protection des vies civiles ». La RDC a saisi l'Organisation de l'aviation civile internationale afin d'obtenir des sanctions contre le Rwanda.